La 17ème édition de la fête de l’olive qu’organise, chaque année, la ville d’Akbou et qui s’est déroulée du 23 au 25 de ce mois de janvier, a tenu toutes ses promesses.
Le nombre d’exposants a doublé voire triplé. Ces derniers sont venus de neuf wilayas du pays, et la manifestation a enregistré une affluence de visiteurs record, dépassant de loin les chiffres réalisés par les éditions précédentes. M. Iskounène Arezki, secrétaire de l’UNPA à l’échelle de wilaya, n’a pas caché sa satisfaction quant à la réussite de cette manifestation agricole, inaugurée par le wali de Béjaïa en présence d’invités de marques. Le secrétaire national de l’UNPA, le représentant de l’ONM de la wilaya et le Directeur général des forêts, pour ne citer qu’eux, ont en effet rehaussé de leur présence la cérémonie d’ouverture. Plusieurs produits furent proposés aux visiteurs : de l’huile d’olive, de l’olive de table, du miel, de la figue et de l’équipement agraire, notamment celui spécifique au secteur de l’oléiculture. Il y eut également des produits artisanaux comme les fameux burnous traditionnels qui font partie de l’identité kabyle. Et comme la production en olives et en huile est faible, cette saison, à cause notamment de la maladie qui a touché l’olivier, beaucoup de conférences ont été programmées, dans l’optique d’aider les producteurs à lutter et à améliorer leurs rendements, dans les années à venir. Les représentants de la DSA de Béjaïa, par exemple, ont axé leurs interventions sur le développement rural intégré et les formations dispensées par des organismes publics spécialisés au profit des oléiculteurs. De leur côté les techniciens de l’ITAF de Takrietz ont développé les conduites et luttes contre les maladies de l’olivier. Le professeur Madani, de l’université Mira de Béjaïa, a lui parlé des produits et sous produits de l’olivier. Ce cycle de conférence a été clôturé avant-hier vendredi, par Jacque Deboissé et Yahia Djaffri qui ont expliqué comment concevoir un projet de création de petites entreprises dans le domaine de l’agroalimentaire. Le lendemain de cette dernière communication, place fut laissée au sport. Les invités ont été conviés, samedi donc, dans l’après-midi, à un match gala, qui a eu lieu sur la pelouse synthétique de l’OPOD d’Akbou entre le club local, l’ORBA, et le MO Béjaïa. « La production d’olives, cette année, a baissé d’environ 60%. C’est ce qui a justifié toutes ces conférences. Il y avait urgence à combattre efficacement ces maladies qui affectent les oliviers. Vu le gabarit des intervenants, tous du métier, et l’attention qu’ils accordent aux producteurs, ces derniers ont rempli les salles, avides d’apprendre comment se prendre en charge en s’imprégnant des techniques modernes de production. Et je suis plus que confiant en le fait que la production d’olive sera meilleure, dans les années à venir. L’olivier est un arbre béni qui mérite toutes les considérations. J’ai vu des exposants et des visiteurs satisfaits, et en tant qu’organisateur, cela m’a donné aussi une grande satisfaction d’avoir réussi ce grand pari. Rendez-vous donc à la prochaine édition », a déclaré M. Iskounène Arezki à qui nous avons demandé à chaud, ses impressions. L’on croit savoir, par ailleurs, qu’un accord de partenariat entre les oléiculteurs locaux et l’Union européenne a été signé à la faveur de cette 17ème édition de la fête de l’olive. L’accord porte sur la formation des oléiculteurs de la Vallée de la Soummam sur les techniques de trituration des grains. Les producteurs de l’huile d’olive ont également saisi l’occasion pour demander des aides à même de booster le secteur de l’oléiculture dans la wilaya de Béjaïa.
Pour rappel, la production d’huile dans la région ne dépasse pas, cette année, les huit millions de litres, contre 25 millions les années précédentes.
L. Beddar.

