Les jeunes des villages de Boumahni, dans la commune de Ain Zaouia, n’ont pas attendu la tenue des » Etats généraux sur l’environnement » pour s’intéresser à ce qui la nature qui les entoure et à leur cadre de vie. En effet, conscients des agressions subies par leur environnement, d’autant plus que les 16 villages de cette localité sont cernés par « Amalou Boumahni », un massif forestier des plus denses, ils ont décidé de créer une association pour la protection et la préservation de l’environnement. Dénommée « Les Amis de la nature », celle-ci se fixe de nombreux objectifs, notamment « la protection de la forêt, des ruisseaux et rivières, le développement et l’ancrage de la culture environnementale par la sensibilisation, la plantation d’arbres et la lutte contre la prolifération des décharges sauvages et leur éradication». » Nos forêts sont agressées, nos rivières polluées et le tissu végétal est détruit. Où va-t-on comme ça? Si on laisse faire, ce sera la morte lente de tout ce qui nous entoure. Ensemble, nous gagnerons la bataille de la préservation de notre cadre de vie, même si cette bataille ne semble pas être facile », nous confiera un jeune étudiant adhérent à cette association. Dans le souci de coordonner leurs actions avec les collectivités locales, les membres des « Amis de la nature » ont tenu une réunion avec le maire. » C’est très intéressant. Ces jeunes sont ambitieux. De notre côté nous nous sommes montrés disponibles à les aider et à les accompagner, car ils honorent notre commune. D’ailleurs, nous nous sommes même entendus pour organiser un grand volontariat au niveau de tous les villages de Boumahni », nous a déclaré le maire à ce sujet. Dans le même sillage, lors de la tenue des » états généraux » sur l’environnement à Ain Zaouia, les comités de villages ont lancé l’idée de créer une association communale qui se chargera de ce volet au niveau de toute la municipalité. L’idée en est à ses premiers balbutiements. » Deux réunions ont été tenues, mais l’association n’est pas encore créée. Lors de la deuxième réunion, le quorum n’a pas été atteint, car il fallait que chaque village délègue deux représentants. En tout cas, cette association communale pour la protection de l’environnement sera créée au plus tard d’ici le mois de mars », nous a confié un participant de la dernière rencontre. C’est dire qu’avec l’argent mis pour ce secteur de l’environnement par l’APC, la volonté des citoyens, qui se montrent prêts à combattre tout ce qui pourrait porter atteinte au milieux naturel et au cadre de vie dans la municipalité n’est pas à démontrer.
A.O.