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Que demandent les lycéens ?

De Draâ Ben Khedda à Ouadhias en passant par Tizi Gheniff, les lycéens vivent au rythme des mouvements de grève depuis maintenant une dizaine de jours. 

Encore une fois, les élèves sont montés au créneau pour demander au ministère de l’Education Nationale mettre le seuil aux cours à réviser pour l’examen du Bac. Ces grèves sont devenues récurrentes. Qui est responsable de cette situation? Les parents? La tutelle? Encore une année scolaire perturbée. Au mois d’octobre dernier, ce sont les professeurs qui ont fait une grève de plus de 23 jours. Actuellement, se sont les élèves qui débrayent. » Les professeurs, qui avaient fait grève, étaient censés récupérer les cours ratés. Ce qui n’a pas été fait ou bien fait d’une façon bâclée. Nous voulons que le ministre se prononce au sujet des seuils pour toutes les matières, dès maintenant, afin que nos professeurs ne se pressent pas. Car, à ce rythme, on nous donne beaucoup de cours sans, parfois, les expliquer », nous répondra cet élève de terminale rencontré devant le technicum de Draâ El Mizan. Depuis dix jours, c’est le même rituel. Les élèves rejoignent leurs établissements. Ils se restent un moment, puis les quittent. Du côté de certains professeurs, ce que disent les élèves ne prend pas du tout la route.  » Nous avons récupéré tous les cours ratés. Nous avons travaillé même les samedis et durant les vacances », nous confiera ce professeur des mathématiques. Même au niveau des administrations des établissements, la réponse était la même.  » Dès la suspension de la grève, nous nous sommes réunis en conseil avec les professeurs et nous avons établi un emploi du temps spécial pour la récupération des cours. Et c’est ce que nous avons fait. Il reste maintenant la délimitation des cours. Elle n’est pas de notre ressort. C’est le ministre qui décide. Et il est encore tôt de se prononcer à ce sujet. D’habitude, la limitation des cours se fait au mois d’avril. Nous demandons à nos élèves de patienter et de se concentrer sur leurs cours », dira ce censeur dans un lycée de la région de Draâ El-Mizan. Du côté des parents, c’est l’inquiétude.  » On ne comprend rien et on ne sait quel son de cloche écouter. Nos enfants disent que les cours ne sont pas rattrapés. Les enseignants ne sont pas d’accord, car ils avancent d’autres propos. Il faut quand même trouver une solution à ce problème », dira un parent d’élève. Une chose est sûre: il est temps de trouver une solution définitive à ce problème de délimitation des cours qui a trop duré. 

Amar Ouramdane

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