Les villageois de M’Zarir, dans la commune de Saharidj, ne cessent de lancer des cris de détresse au sujet du danger qui les menace en permanence, à savoir les chutes de rochers.
La dernière sonnette d’alarme vient d’être tirée en direction de l’autorité de la wilaya par le président de l’APC lors de la réunion tenue mercredi dernier. Le phénomène ne date pas d’aujourd’hui. Depuis des années, les habitants de ce village, situé à 900 mètres d’altitude, sont exposé au danger de la chute de pierres, particulièrement en hiver et lors de la fonte des neiges au printemps. Les pierres et rochers dévalent les pentes raides de Tizi M’Zaroua, à partir des flancs de Lalla Khedidja, traversent l’étroite RN30 et les hauteurs du village M’Zarir. Si certaines pierres sont retenues par les arbres de chêne, d’autres atterrissent bruyamment au cœur du village. La menace est permanente et les villageois se sentent désarmés face à ce phénomène qui prend, chaque année, de l’ampleur, particulièrement avec la dénudation du sol due aux incendies de forêt. Le village de M’Zarir a déjà souffert de la décennie du terrorisme. Il est géographiquement excentré. C’est le dernier lieu habité avant le col de Tizi n’Kouilal. L’idée de sa délocalisation a circulé depuis les années 90. Cependant, comme l’a rappelé mercredi dernier, le maire de Saharidj, le village est situé en plein massif forestier, de nature juridique domaniale, sachant que la loi domaniale et la loi forestière ne permettent pas de constructions sur les terres publiques de l’État. Le wali de Bouira a invité le maire à trouver une assiette foncière pour accorder aux habitants la formule de l’habitat rural groupé.
M. N. Taous

