Le directeur du Centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) de la commune de Haïzer, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bouira, a entamé avant-hier dimanche, une grève de la faim dans le but de dénoncer « l’impunité l’injustice, la dilapidation des biens publics, le vol et le faux et usage de faux ». Ainsi, dans une déclaration rendue publique et dont une copie nous a été remise, ce responsable, qui est à la tête de cet établissement depuis plus de deux ans, a indiqué avoir relevé « beaucoup d’anomalies » dans le fonctionnement et la gestion antérieure de son établissement. Il a cité entre autre, « l’utilisation d’une billetterie parallèle au niveau de la cantine, disparition de 40 diplômes vierges, trafic de 26 diplômes, paiement fictif d’une enseignante absente pendent 22 mois, paiement des présalaires fictifs des apprentis, faux et usage de faux et sortie illégale d’un nombre importants d’objets fabriqués par les stagiaires ». Hier, lors de notre passage au niveau du CFPA « Amroun Saïd », nous avons trouvé un homme fragile et affaibli, car il venait juste de quitter l’hôpital après son hospitalisation. Notre interlocuteur nous a expliqué que « l’ex-directeur de la formation professionnelle de Bouira était au courant des faits mentionnés. Pour ma part, j’ai alerté tout le monde y compris l’ex DFP, mais ce dernier n’a pas daigné lever le petit doigt ». Le directeur exige qu’une enquête soit diligentée pour éclaircir les agissements de certains et se dit « déterminé » à poursuivre son action jusqu’à ce que les pouvoirs publics fassent la lumière sur le mode de gestion de l’établissement, avant sa prise de fonction.
Ramdane Bourahla