La campagne de cueillette des olives tire à sa fin dans la vallée de la Soummam. Cette année, l’olivaison est de courte durée par rapport aux années précédentes, et ce à cause de la mauvaise récolte induite spécifiquement par la prolifération, à large échelle, de la mouche de l’olive qui a fait des ravages dans les récoltes. A cette mauvaise récolte, s’ajoute la mauvaise qualité de l’huile. De l’avis de beaucoup de ménages, « l’huile d’olive de cette année a un goût amer contrairement à celle des années précédentes ». A la subdivision de l’agriculture de Tazmalt qui chapeaute cinq communes, à savoir : Tazmalt, Ighil Ali, Boudjellil, Aït R’zine et Ath Mellikèche, une responsable nous a expliqué les causes de cet état de fait en disant: « La première raison de ce goût amer de l’huile est la mouche de l’olive qui altère la qualité de l’huile, puis le ramassage, par les cueilleurs, des olives avariées tombées par terre qui sont oxydées et qui ne devraient pas être ramassées et, enfin, il y a le stockage durant plusieurs jours des olives au niveau des huileries, lesquelles se fermentent et pourrissent carrément, ce qui donne, en conséquent, ce goût amer et acide à l’huile! ». Pour la production oléicole de la campagne en cours, les prévisions de la subdivision ne sont guère reluisantes. Ainsi, sur une superficie à récolter de 14 610 ha, les prévisions donnent une production de quelque 339 056 qt d’olives crues. Concernant la quantité prévisionnelle de l’huile, elle est de l’ordre de 67 811 hectolitres. « Ces chiffres peuvent être revues à la baisse, vu la mauvaise récolte de cette année! Alors que la campagne de cueillette tire à sa fin, nous n’avons enregistré au 26 janvier en cours, qu’une production de 23 260 hectolitre », a estimé notre interlocutrice. Concernant le rendement en huile, celle-ci est de 22 litres/qt. Quant au rendement en olive crue, il est de l’ordre de 13 qt/ha. Concernant la production par commune, Aït R’zine demeure toujours en tête de classement, eu égard à la superficie qu’occupe le verger oléicole, qui est de 4 295 ha, plantés de quelque 264 000 oliviers. Selon le subdivisionnaire, la commune d’Aït R’zine a occupé la première place au niveau national, en matière de production oléicole, durant trois années de suite (2011-2012-2013). Par ailleurs, à la question de savoir que faut-il faire pour lutter contre le dacus olea, appelé communément la mouche de l’olive, qui a causé une véritable calamité à la filière oléicole, le subdivisionnaire n’est pas allé par trente-six chemin pour dire : « Il est inutile de lutter individuellement contre cet insecte.
Il faudra conjuguer l’effort de tous les propriétaires des oliveraies. Le nettoyage, le labourage, la taille, l’élimination des olives tombées et tant d’autres gestes sont cruciaux pour une lutte efficace contre cet insecte ravageur ! ».
Syphax. Y.