Visite guidée à la station d'épuration

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La station d'épuration, sise à la sortie de la ville de Draâ-El-Mizan, en allant vers le chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, était l’un des projets les plus attendus.

Cette station est devenue opérationnelle et actuellement exploitée pour une période d’une année par l’entreprise réalisatrice « Inter-entreprise », de Tlemcen, avant de la céder à l’ONA. Selon son chef de projet, M. Khalil Merahi, c’est l’une des stations les plus performantes de la région, parce que tous les ouvrages sont réalisés dans les règles de l’art. Pour en savoir plus sur son fonctionnement, ses responsables et agents nous ont accompagnés dans notre virée sur les lieux. D’abord, la responsable du processus d’épuration nous montrera le grand bassin, situé à l’extérieur, qui sert à collecter les eaux usées déversées par vingt mille habitants. « C’est là qu’arrivent environ 2 500m3 d’eaux par jour. Ces eaux passeront ensuite dans deux bassins. Puis, c’est le poste de relevage équipée de trois pompes, dont deux fonctionnelles et une gardée comme secours, qui interviendra. C’est le prétraitement. Il s’agit, donc, du déshuilage, du dessablage et du captage de tous les éléments inférieurs à quarante millimètres », nous expliquera-t-elle. Un autre technicien interviendra pour nous expliquer qu’il s’agit d’une station à réseau unitaire fonctionnant à faible charge (eaux pluviales et d’assainissement). « L’eau passe en gravitation vers l’eau épurée. Dans un bassin, c’est ensuite le brassage de l’eau. La boue va se décanter, l’eau épurée sort des déversoirs tandis que la boue décantée va circuler une deuxième fois vers le bassin d’aération afin de ne pas appauvrir le bassin de décantation. L’eau traitée sera utilisée pour l’arrosage », nous apprendra notre guide. D’après ce dernier, environ 1 200m3 sont épurées journellement. « L’excès de boue est véhiculé vers l’épaississement dans les lits de boue en période estivale et en saison hivernale, c’est de façon mécanique. En cas exceptionnels, quand il y a un excès de boue, on utilise le bassin de décantation », signalera un autre intervenant. Alors qu’au niveau du laboratoire, se font les analyses des eaux d’entrées et des eaux de rejets. « On effectue des prélèvements, quotidiennement, à l’aide d’un échantillonneur, des eaux brutes à l’entrée de la station (poste relevage) et à la sortie, c’est-à-dire, l’eau épurée. On relève les paramètres suivants DBO 5, DCO et MES. Pour la boue, il s’agit du B30 et les matières sèches. Puis on fait la comparaison entre l’entrée et la sortie pour calculer le rendement de la station. Celui-ci varie entre 90 et 98% », nous confiera Melle. Tabakh, ingénieur en génie des produits chimiques et responsable du laboratoire. Avant de quitter la station, notre première interlocutrice nous a fait visité une salle de contrôle sophistiquée et informatisée, équipée d’un superviseur synoptique réalisé par le groupe Kharbouche.

Amar Ouramdane

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