Les habitants du village Seddouk Ouadda déplorent l’état piteux de la route principale, qui résume à lui seul leur déboire quotidien. « Les autorités locales sont venues plusieurs fois à notre village. En passant évidemment par cette route, donc, ils ont vu dans quel état elle se trouve, frisant l’impraticabilité surtout au moment des pluies de par les multiples nids-de-poule et crevasses qu’elle recèle. « Cette route mérite bien un projet digne de ce nom qui doit prendre en charge l’aménagement de la chaussée en bitume, la pose des trottoirs et des bordures pour la sécurité des piétons et la réhabilitation des caniveaux pour le drainage des eaux pluviales. L’état du pont, vieux comme le temps, traversant la rivière Irmane, se détériore au fil des ans et nécessite des réparations d’urgence », a déclaré un citoyen de ce village. Et d’ajouter : « La cagnotte financière accordée, par les pouvoirs publics à la commune de Seddouk dans le cadre du plan communal de développement de l’exercice 2013, est déjà répartie alors que notre village n’a pas bénéficié de la quote-part lui revenant de droit et qui est normalement destinée pour son développement. L’éthique se veut une répartition judicieuse entre la ville et les villages du budget alloué par l’Etat à la commune. Les autorités locales pourraient se rattraper en inscrivant cette route comme projet prioritaire dans le cadre des PCD 2014 ». Ne s’arrêtant pas là il met en exergue cette fois-ci les carences relevées dans la réalisation du projet de la route secondaire reliant Seddouk Ouadda à Tibouamouchine. La route secondaire qu’empruntent matin et soir les citoyens, notamment les étudiants et les travailleurs qui prennent le fourgon à partir des arrêts de bus situés à la RN74, a bénéficié d’un revêtement en béton, un projet datant de 2010 qui est en cours de réalisation, mais dont les travaux ne sont pas du goût des citoyens. « La largeur n’est pas uniforme sur toute la longueur de cette route. Quatre mètres à certains endroits, voir plus, et deux mètres à d’autres endroits. Le fossé du tronçon allant de la RN74 vers la rivière, d’une distance d’environ 500 mètres, vient d’être réalisé. Les citoyens, notamment les riverains, souhaitent voir réaliser un ouvrage d’art digne de ce nom à la place de la buse de petit diamètre existante au niveau de cette rivière qui ne contenait pas les torrents exorbitants qui débordent sur la chaussée au moment de grandes pluies. Comme ils souhaitent voir aussi la remise en l’état du caniveau allant de l’entrée sud de cette route jusqu’à la rivière », a souligné ce villageois. Durant la campagne oléicole, un engin communal a été dépêché pour le nettoiement des pistes agricoles. Les citoyens se demandent pourquoi la piste d’Ahrik, qu’utilisent les habitants des villages Seddouk Ouadda et Seddouk Oufella, a été négligée ? Suite à cela, beaucoup de parcelles desservies par cette piste ont été touchées par les incendies de forêts et leurs propriétaires ont bénéficié récemment, des plants d’arbres pour le remplacement des vergers brûlés. Le hic, certains n’ont pas pu se rendre en voiture à leurs champs pour effectuer les plantations et parmi ceux qui ont risqué de passer, malgré les obstructions à certains endroits, certains ont vu leurs véhicules immobilisés par la boue, ne pouvant ni avancer ni reculer. À souligner que ce village a réalisé dans le passé des projets d’envergure grâce à la mobilisation des citoyens. Ceux vivant à l’étranger participaient avec les dons d’argent, ceux d’ici donnaient leur force de travail. Voulant rester dans cette dynamique du compté sur soi, les nouveaux notables élus récemment ont sensibilisé les propriétaires de camions de gros tonnages du village pour le transport du TVO afin de réparer les endroits obstrués sur cette piste. Ainsi, des quantités importantes de TVO sont entassées dans un endroit prés du village et ils attendent juste le retour du beau temps pour organiser un volontariat, apprend-on.
L. Beddar