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Les travailleurs du trésor public en grève

Les travailleurs de l’antenne du trésor public de la commune de Kadiria, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont débrayé hier matin, afin de réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail. Ces grévistes exigent, entre autre, leur affectation à d’autres locaux plus à même d’offrir des conditions de travail dignes et aussi une meilleure prestation de service aux contribuables. « Nous travaillons dans des conditions inhumaines! À l’heure où on parle d’amélioration du service public, nous, on se retrouve encore à travailler dans des locaux insalubres, mal chauffés et exiguës. C’est une honte! », s’est exclamé un employé avant de nous inviter à visiter son bureau. Ce dernier, il faut bien le reconnaître, s’assimiler beaucoup plus à un cagibi. Murs délabrés, étanchéité défectueuse, absence totale de chauffage et aucune bouche d’aération. Bref, un « cachot » en guise de bureau. Celui du receveur n’est guère mieux loti! Ce responsable nous indiquera que quand des pannes d’électricité se produisent, il est contraint de travailler à la bougie. « On est encore à l’âge de pierre! Franchement, quand j’entends parler les responsables locaux d’amélioration du service public, j’ai à la fois envie de rigoler et de pleurer », s’est-il indigné. D’autres employés nous ont indiqué que les archives sont encore entassées dans des boîtes en carton. « On travaille encore avec des moyens très limités et rudimentaires. A titre d’exemple, on n’a même pas Internet! » souligneront-ils. S’agissant du guichet d’accueil, il se présente sous la forme d’un minuscule bureau d’à peine 3m2, sans porte ni verre de protection. Pis encore, les sanitaires sont obstrués et dans un état de délabrement et de vétusté très avancé. Certains travailleurs nous ont confié qu’ils sont obligés de se déplacer dans des cafés sis aux alentours pour se soulager. « Je le dis haut et fort, on travaille dans des conditions indécentes et indignes », déplorera un gréviste. Interrogé à propos d’éventuelles requêtes adressées aux responsables locaux, nos interlocuteurs assurent que « tout le monde est au courant, mais personne n’a daigné lever le petit doigt pour nous! ».

Ramdane B.

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