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Une première pour Tizi-Ouzou

Les premières assises de l’artisanat de la wilaya de Tizi-Ouzou, ainsi que le premier salon régional du tourisme qui englobera les wilayas du centre, à savoir, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira et Boumerdès, se tiendront à la mi février, respectivement au niveau de la salle des spectacles de la maison de la culture Mouloud Mammeri et sur les placettes du musée de la ville de Tizi-Ouzou, de la direction du tourisme et de l’artisanat et celle du théâtre régional Kateb Yacine, a-t-on appris auprès du premier responsable du département du tourisme et de l’artisanat de la wilaya, M. Rachid Gheddouchi. « Deux rendez-vous importants sont prévus, à partir du 15 février prochain. Le premier salon régional du tourisme qui regroupera tous les partenaires qui activent dans le secteur du tourisme, les agences, les hôteliers, les restaurants et les écoles privées qui activent dans le domaine du tourisme. C’est une bonne occasion de démontrer les potentialités touristiques de la Kabylie. Et pour ce faire, nous avons associé les trois wilayas de Boumerdès, Bouira et Béjaïa aux préparatifs qui sont en voie de finalisation. Quant au second rendez-vous, il s’agit des premières assises de l’artisanat. L’invitation sera lancée à un plus grand nombre d’artisans locaux, mais pas à tous bien entendu, car ils sont plus de 10 mille et aucune salle ici à Tizi-Ouzou ne pourra les contenir. Ce rendez-vous sera pour eux une occasion de faire part de leurs problèmes et des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs métiers. A la fin des travaux leurs doléances seront transmises au ministère de tutelle…  », nous précisera notre interlocuteur.  Par ailleurs, la direction du tourisme et de l’artisanat a abrité mercredi dernier, une rencontre avec une soixantaine d’artisans potiers. Celle-ci rentre dans le cadre de des rencontres périodiques organisées avec les artisans de la wilaya de Tizi-Ouzou. « Aujourd’hui, nous avons ciblé les artisans qui activent dans le domaine de la poterie. Une soixantaine d’artisans ont répondu à l’invitation. Nous avons débattu des problèmes qu’ils vivent au quotidien. Il a également été question du Fonds National de la Promotion de l’Artisanat Traditionnel (FNPAT), qui a été débloqué fin 2013. Nous avons transmis 54 dossiers au ministère du tourisme et de l’artisanat, 51 ont été retenus. Les artisans recevront les subventions qu’accorde le FNPAT ces jours-ci. Tous les artisans désireux d’en bénéficier devront préparer les dossiers nécessaires et les déposer au niveau de la chambre de l’artisanat et des métiers. C’est la commission de wilaya qui statuera sur leur sort ». Le responsable poursuivra : « Il a également été question des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs activités, notamment l’acquisition des locaux. Beaucoup d’artisans ont des problèmes pour trouver un local dans leurs communes respectives. D’autres ont des locaux mais ceux-ci ne sont pas aménagés ! L’apprentissage et la transmission du savoir faire a eu la part du lion dans les débats, étant donné que la plupart des artisans potiers sont d’un âge avancé. Nous les avons exhortés à encadrer un ou deux apprentis, afin de leur transmettre leur savoir faire et leur apprendre les rudiments du métier. Nous avons également discuté de la possibilité de les aider dans le cadre du CFI. Ils doivent impérativement se regrouper pour que nous puissions avoir un seul interlocuteur qui nous fera part de toutes les doléances. Le problème des impôts de la CASNOS a également été débattu. Il y a des artisans qui fuient les impôts alors que c’est pour leur bien, c’est pour leur assurer une pension de retraite pour leurs vieux jours ! Il a été question en outre de la cherté de la matière première, un problème qui revient dans tous les secteurs de l’artisanat. Nous avons débattu de la création d’un organisme qui mettra à la disposition des artisans la matière première. Beaucoup d’artisans utilisent des produits qu’ils importent de l’étranger. Il faut que les artisans sachent que nous subventionnons uniquement les associations à caractère touristique ou artisanale ! »,

Soulignera le responsable du secteur du tourisme et de l’artisanat.

M. Gheddouchi nous détaillera ensuite les propositions qui ont été retenues lors de cette rencontre : « Les débats et les échanges de la rencontre ont abouti à plusieurs propositions. La première est la sensibilisation des artisans afin qu’ils nous fassent une proposition quant à l’organisme qui sera en charge de la collecte des produits de l’artisanat et leurs commercialisations. Il est également question de créer un centre artisanal pour la poterie au même titre que celui de Djemâa N’Saharidj pour la vannerie, celui d’Ath Yenni pour la bijouterie et d’Ath Hichem pour la tapisserie. Sera créé également un musée de l’artisanat qui va regrouper tous les  produits des artisans locaux, accueillir des rencontres auxquelles seront associés l’ENGEM, la CNAC, les impôts et la CASNOS, pour sensibiliser les artisans et les inciter à payer leurs cotisations, car, je le répète, c’est pour leur bien ». 

Karima Talis 

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