Urgence signalée !

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Le secteur du tourisme et de l’artisanat, au niveau de la wilaya de Bouira, est quasiment à l’arrêt, depuis plusieurs années.

Hormis le site de Tikjda, qui attire quelques touristes locaux, les autres atouts de cette wilaya sont sous exploités, pour ne pas dire carrément laissés à l’abandon. Ce constat a également été établi par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Amine Hadj Saïd, qui était, avant-hier jeudi, en visite de travail dans la wilaya de Bouira. M. Hadj Saïd a souligné lors de ses différentes haltes, l’ «urgence» d’effectuer un saut qualitatif en matière de prestations de services touristiques et la médiatisation des potentialités touristiques. « La wilaya de Bouira fait face à un déficit en matière de promotion touristique », notera le ministre. Avant d’ajouter que l’Etat va  » adopter un plan et une stratégie forte et efficace pour donner aux wilayas leurs véritables images touristiques». Il est vrai que la part du tourisme, dans le développement de la wilaya, est très insuffisante, et ce, malgré qu’elle est pourvue de sites touristiques d’une beauté et une richesse infinie. L’hôte de Bouira a mis également en évidence la  » nécessité » de recourir aux nouvelles technologies ainsi qu’aux réseaux sociaux pour promouvoir l’investissement touristique à Bouira. Cette carence en technologie et moyens de communication, on la retrouve notamment au niveau du Centre national des loisirs et sports de Tikjda, où le réseau d’Internet mobile (3G) ainsi que le Wi-Fi sont inexistants. Idem pour la station thermale de Hammam K’sana. Par ailleurs, M. Hadj Saïd n’a pas manqué de mettre en surbrillance le rôle du Schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT), dans l’émergence d’une réelle politique touristique en Algérie et surtout à travers la wilaya de Bouira.  » Il faut dire que la wilaya a bénéficié du programme du SDAT, réceptionné récemment. Ce dernier est la feuille de route devant être suivie pour promouvoir et développer le tourisme et l’artisanat de façon à préserver la nature», a-t-il indiqué. Et d’ajouter que Bouira a un écosystème  » fragile » et par conséquent, il faudra le protéger davantage. 

 » Le SDAT oblige les investisseurs à éviter le recours excessif au ciment dans la réalisation des projets », dira le ministre, tout en plaidant au recours aux matériaux de construction qui ne représentent aucun danger pour la nature. Lors de son escale au niveau du CNLST, et après avoir effectué un tour d’horizon des projets ayant trait à son secteur dans la wilaya, le premier responsable du tourisme en Algérie insistera sur le fait que la promotion du tourisme n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’attirer les investisseurs.  » La promotion seule ne suffira pas pour redonner un second souffle au secteur. C’est un moyen comme un autre pour encourager les investissements dans le secteur et les adapter aux caractéristiques environnementales de la région pour préserver l’écosystème», a-t-il préconisé. Abordant le volet financier, car comme chacun le sait, une politique touristique digne de ce nom nécessite de grosses enveloppes budgétaires, le ministre a indiqué que l’Etat a mis  » le paquet », afin de redynamiser ce secteur  » en crise » à Bouira.  » Le secteur a besoin également de financement, c’est pour cela que l’Etat a signé des conventions avec plusieurs banques publiques et privées pour que celles-ci puissent accompagner et soutenir les projets touristiques à travers le pays et à Bouira notamment», a-t-il mentionné. Enfin, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a appelé à  » l’implication » des responsables des autres secteurs partenaires comme celui de l’énergie, de l’hydraulique, le transport,… etc., pour  » relancer » le tourisme à Bouira.

Ramdane Bourahla

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