Avec cette vague de froid qui s’abat sur la région, depuis quelques jours déjà la pression sur la bonbonne de gaz s’accentue, notamment dans les localités les plus reculées de la wilaya où le gaz de ville n’est pas encore arrivé.
Les villageois du petit hameau de Maacha, relevant de la commune de Zbarbar, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se plaignent de la rareté des bonbonnes de gaz. En effet et selon de nombreux villageois interrogés, la bonbonne du gaz est quasiment introuvable. « On parcourt des dizaines de kilomètres à la recherche de quelques bonbonnes. On n’en peut plus. On endure le calvaire à longueur de la saison hivernale », dira Djalil, un résidant de la localité de Aïn Malek. D’autres, à l’image de Samir, père de famille, dira qu’il a dû se déplacer jusqu’à Lakhdaria, à une quinzaine de kilomètres en contrebas, afin de s’en approvisionner. Certains villageois de Maacha dénoncent le « diktat » des revendeurs qui appliquent des prix prohibitifs. « Les bonbonnes du gaz butane, quand elles sont disponibles, sont cédées à des prix exorbitants. Ils oscillent entre 300 et 450 DA/l’unité voire plus. C’est carrément du vol ! », ont déclaré bon nombre de villageois rencontrés. Ces prix, on a pu les vérifier au niveau d’une station d’approvisionnement, située non loin du chef-lieu communal de Zbarbar. Le vendeur a expliqué le fait qu’il y a une pénurie du gaz butane, raison pour laquelle son prix grimpe. « C’est la loi de l’offre et de la demande », a-t-il dit. Face à cette pénurie et les prix assez dissuasifs, pour le moins que l’on puisse dire, les villageois de Ain Malek et de Maacha, à l’instar d’autres bourgs de la wilaya, ne savent plus à quel saint se vouer en attendant un hypothétique raccordement au réseau du gaz naturel. Face à cet état de fait, et voulant en savoir plus sur le sujet, attache a été prise avec les services de la DEM de Bouira. Ces derniers ont tenu à rassurer la population, en indiquant que « l’approvisionnement en butane se fait de manière quotidienne », tout en soulignant, toutefois, le fait qu’ils « éprouvent des difficultés » à acheminer cette énergie vers certaines régions de la wilaya, notamment Maacha, du fait de « l’impraticabilité » de ses routes.
R. B