Deux individus, impliqués dans une affaire de menace de mort et apologie du terrorisme, ont été arrêtés, à Tizi-Ouzou, au courant de la semaine écoulée. Les victimes, des commerçants, recevaient des lettres anonymes dans lesquelles on leurs demandaient de l’argent. Menace de mort à l’aide de lettres anonymes, c’est là une affaire pas comme les autres que les éléments de la brigade criminelle de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Tizi-Ouzou ont réussi à résoudre. Les deux personnes, répandant aux initiales Dj. K. et H. Y, âgées respectivement de 57 et 47 ans, ont été arrêtées et présentées devant le procureur de Tizi-Ouzou. C’est ce que rapporte un communiqué de presse de la sûreté de wilaya, rendu publique hier, qui revient sur la genèse de cette affaire. On a appris que c’est suite à de nombreuses plaintes émanant de commerçants de la ville de Tizi-Ouzou qu’une enquête a été ouverte par les forces de police de la brigade criminelle de la sûreté de wilaya et la police judiciaire. Les victimes affirmaient toutes avoir reçu des lettres anonymes exigeant d’eux des sommes d’argent. Les commerçants ont été par la suite, instruits de l’endroit où ils déposeraient l’argent. Menacés de mort, les victimes étaient contraintes d’obéir aux ordres qu’on leur imposait. Des menaces « exprimées d’une manière ressemblant à celles du Groupe islamique armé (GIA) » soulignent le document. La piste ayant conduit à l’arrestation de ces individus est le témoignage du frère d’une des victimes. Il a, en effet, parlé d’une prétendue relation entre le dénommé Dj. K. et le Groupe Islamique Armé. Le nouveau témoin a rapporté avoir, lui aussi, reçu des menaces émanant d’un groupe. « Les menaces visaient sa sœur qui a osé porter plainte », rapporte le document. Selon le témoignage du citoyen, la lettre leur avait été « transmise par le biais de son voisin qui s’est curieusement proposé pour servir d’intermédiaire entre lui et un membre du Groupe Islamique Armé », rapporte la sûreté de wilaya dans son communiqué. Le mis en cause Dj. K. devait rencontrer l’émissaire du groupe armé à la périphérie de la ville. Son procédé devenait, par la suite, simple. Ainsi et selon la même source, un faut rendez-vous a été organisé au lieu supposé. Le nommé H. Y. était impliqué et avait pour mission de « dire au retour de Dj. K avec la victime de renoncer à cette visite en raison de la présence des forces de sécurité sur place ». D’après la cellule de communication de la sûreté de wilaya, Dj. K. faisait croire au second mis en cause qu’il « allait traiter une transaction immobilière et qu’il avait besoin de son concours». Il le déposa, par la suite, non loin du lieu prévu pour le rendez-vous entre la victime et le soumissionnaire. Et c’est au moment où H. Y. les interceptent en leur disant ce qui était prévu par Dj. K que les forces de police les ont arrêtés et conduit au siège du service. Soutenu par les propos incohérents et contradictoires de Dj. K. et les indices obtenus suite à la perquisition faite au niveau de son domicile, les éléments de police ont vite constaté que le mis en cause n’était autre que l’instigateur et l’auteur de cette affaire. Il a été présenté au parquet de Tizi-Ouzou, durant la semaine écoulée, en compagnie du second mis en cause H. Y. Ce dernier a été placé en détention provisoire pour non dénonciation de crime. Alors Dj. K, impliqué pour menace de mort par lettres anonymes, accompagnées de conditions (l’argent) et apologie de terrorisme, est placé en détention préventive.
T. Ch.