Représentant notamment les quartiers de l’est de la ville, des dizaines de citoyens s’étaient attroupés, hier samedi, durant plusieurs heures, devant la mairie de Bordj Menaïel. Ils réclamaient la réouverture des principales ruelles de leurs cités, fermées pour des raisons de sécurité il y a une vingtaine d’années. Ces ruelles sont toujours bloquées à la circulation automobile, suite à l’installation de barrières devant le siège de la gendarmerie se trouvant en bordure du boulevard Amirouche menant au gros quartier de Bousbaa. » Nous ne pouvons plus supporter de faire un long détour, par l’autoroute, pour nos déplacements quotidiens, et ce, souvent plusieurs fois par jour, entre notre lieu d’habitation et la ville », clamaient les manifestants. Ils insistent qu’il est possible de régler maintenant leur problème, étant donné que la situation sécuritaire s’est sensiblement améliorée ». Et d’ajouter que d’autres axes routiers sensibles ont été rouverts à la circulation automobile, au niveau de ce centre urbain. L’on a cité précisément la levée des barrières qui se trouvaient aussi bien à proximité du commissariat, du pénitencier, d’un autre ancien siège des services de sécurité au quartier Tahrir et celles installées devant une caserne militaire. Des délégués de ce mouvement de protestation ont été enfin, reçus par des responsables locaux, qui auraient promis de prendre attache avec la wilaya et d’autres instances sécuritaires concernées pour donner suite à leur doléance. Une source proche de l’APC, qui n’évacue point l’idée d’un règlement graduel du problème soulevé estime, néanmoins, que » personne ne peut assurer, à l’heure actuelle, qu’il n’y aura aucun attentat terroriste contre certains édifices étatiques si on lève les barrières en béton qui les protègent ».
Salim Haddou
