Le bureau d’étude chargé de la réalisation de l’étude d’aménagement d’Oued Illoula s’est déplacé chaotiquement, d’Oran pour exposer au premier responsable de la willaya, lors de sa dernière visite à Akbou, l’état d’avancement de l’étude. Depuis, et à en croire une source municipale, les autorités ne semblent accorder aucun intérêt à ce projet, laissant planer le doute sur son abandon. Plusieurs tentatives de canalisation ont été faut-il le signaler, effectuées depuis des années, mais sans succès! C’est l’un des plus grands projets d’aménagement de la commune d’Akbou, qui tarde à voir le jour. Soumis à plusieurs études techniques, l’aménagement et la canalisation d’Oued Illoula sur le plateau d’Arafou constituent, encore aujourd’hui, un défi majeur pour les responsables locaux. L’étude de l’aménagement est inscrite en 2009, néanmoins, les travaux tardent à démarrer. Pour les responsables de l’APC d’Akbou, la concrétisation du projet butte sur des « obstacles techniques ». Selon la fiche technique du projet, les études géotechniques et d’aménagement sont transmises au CTH (Centre Technique de l’Hydraulique), le 20 mai 2012, pour approbation ». Contacté par nos soins, le vice P/APC, M. Md Arezki Iskounène, nous a fait savoir que le bureau d’étude « BET Hydro Projet Ouest » n’a pas encore fourni des détails concernant l’avancement de cette étude dont le montant s’élève à plus de 336 millions de centimes. Des responsables techniques avancent l’hypothèse de la spécificité et la lenteur auxquelles est soumis généralement ce genre de projet. « Ces études sont complexes et longues, hautement techniques et scientifiques, mais surtout à multiples phases. Pour des précautions prises, elles sont toutes et pour chaque phase soumises au contrôle, la vérification, la validation, l’approbation et le visa de l’organisme officiel de l’Etat chargé du contrôle technique des constructions hydrauliques», expliqueront-t-ils. Pour la réalisation, un devis faramineux est dégagé en forme de trois variantes différentes. Selon un responsable communal, la première variante concernant le mur de soutènement en pierre maçonnée, est estimée à 546 708 650,00 DA. Quant à la deuxième variante, qui est considérée supérieure, celle de mur de soutènement en béton est estimée à 1 13302570700,00 DA. Et enfin, la dernière est estimée à 291 881 000,00 DA et concerne la construction d’un mur de soutènement en parois plus radiers. Ce projet aura comme objectif de protéger, sauvegarder, récupérer et désenclaver et valoriser des milliers d’hectares de terrains privés et publics. Ainsi, sa canalisation va mettre en abri un bon nombre d’habitations qui sont guettées tout au long de danger que provoque le débordement de l’Oued en périodes pluviales. Sans donner de précisions sur la durée que prendra encore ce projet, les citoyens de la commune, notamment des habitants des localités limitrophes de ce oued, qui ont déjà réclamé à maintes reprises la réalisation de ce projet, auront encore à subir, pour une période indéfinie, les désagréments que génèrent les eaux usées, surtout en périodes de chaleur. En absence d’analyses et de contrôles réguliers sur les effets de telles situations sur la santé publique, personne ne peut ni nier ni confirmer que les maladies en périodes estivales comme la Typhoïde soient causées par ces oueds mal aménagés.
Menad Chalal
