RC Seddouk : Les caisses sont vides!

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«Nous venons de boucler la dix huitième journée du championnat de la division d’honneur de Béjaïa, groupe où notre club évolue et la subvention allouée par l’APC de Seddouk à notre équipe n’est pas encore rentrée dans les caisses. Peut-être elle nous sera virée que lorsque nous terminerons le championnat, c’est-à-dire quand nous n’aurons plus besoin d’elle. Certes, tous les clubs sportifs de la commune sont dans le même cas que nous, mais ce retard a causé d’innombrables dégâts pour le club. D’abord, nous n’avions pas de quoi assurer une prime à un entraîneur qui a jeté l’éponge. Ensuite, c’est au tour de certains joueurs de se retirer. Dans tout cela, le RCS jouait, pourtant, au départ l’accession en étant premier sans subir aucune défaite jusqu’à la huitième journée. La neuvième, soit notre première défaite subie contre le SRB Tazmalt chez lui, nous a été fatale. Depuis, on a perdu encore des rencontres à domicile contre des équipes qu’on pouvait battre chez elles. La recomposition de l’équipe a apporté ses fruits faisant appel à des jeunes non expérimentés dont la plupart sont des juniors. Nous avons repris le chemin de la victoire et nous sommes déjà à notre quatrième succès consécutif, ce qui nous rassure du maintien », a déclaré un membre du comité du club qui continua dans le même ordre d’idée : « les joueurs ont protesté contre l’état lamentable du stade. Les agents de la voierie communale ont été dépêchés pour refaire les carreaux en verre cassés et réparer la conduite d’eau des vestiaires. A présent, il reste la pelouse dont l’état laisse à désirer. Et pourtant ce n’est pas son arasement par un engin ou un étalement d’une couche de tuf qui va ruiner la commune. Nous avons honte de recevoir dans ce stade quand on sait que la plupart des stades de la wilaya sont dotés de tartan 4e et 5e génération. Seddouk a été parmi les premiers à bénéficier, en 2010, d’un projet d’aménagement du stade en tartan 4e génération. Mais hélas, le projet a été mis aux oubliettes ou moisit quelque part dans un casier pendant que notre club souffre des mauvaises conditions du terrain ». En effet, lors de la rencontre de vendredi passé qui a opposé le RC Seddouk à l’O Melbou, un match gagné par les Seddoukois avec un score de six buts à trois, la pelouse du terrain communal de Seddouk frisant l’impraticabilité avec les mares d’eau gisant sur une partie de la surface du stade dont une est située juste sur la ligne de l’un des bois. « Seddouk est une grande commune où le sport et la culture rayonnent et qui a toujours représenté la wilaya de Béjaïa dans ces domaines. Parmi les équipes qui représentent dignement et fièrement la wilaya de Béjaïa, on citerai le groupe Tamazgha qui a représenté la wilaya au festival de la chanson Amazigh de Tamanrasset, la chorale de l’association « cheikh Belhaddad » qui a été toujours appelée en se distinguant par ses chants patriotiques, l’équipe de volley-ball Dames qui joue en nationale Une et la liste est loin d’être exhaustive. De tout ce qui précède, Seddouk mérite d’avoir des infrastructures culturelles et sportives dignes de ce nom. C’est aux autorités locales de les demander aux directions concernées de la wilaya », a ajouté notre interlocuteur dans sa plaidoirie.

L. Beddar

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