En effet, les hommes du coach Kamel Djabour qui ont concédé avant-hier, sur leur terrain, leur huitième défaite de la saison face au nouveau promu, en l’occurrence le RC Arbaa (0-1), ont, de fait, échoué dans leur mission d’entamer l’opération sauvetage de leur équipe à un moment crucial de la saison. C’est qu’à ce rythme aussi, la JSMB file inévitablement vers la ligue 2, à moins d’un miracle pour espérer sauver les meubles, car, si on ne parvient pas à se défaire d’un nouveau promu, de surcroît chez soi, que pourrait-on attendre alors des joueurs de la JSMB face aux grosses cylindrées du championnat qui débarqueront à Béjaïa lors des prochaines journées ? Pour cela, l’on citera, notamment, l’ESS, l’USMA, la JSK, le CSC et bien d’autres équipes encore qui miseront, certainement, sur la faiblesse de l’équipe dans tous ses compartiments pour soigner leur capital point. Ainsi, comme la précédente, les partenaires de Zidane Mebarakou ont entamé cette phase retour de championnat par une série de deux contre-performances qui augurent des lendemains incertains pour le team cher à Boualem Tiab. Ce dernier qui avait pourtant beau rassuré dernièrement, ses joueurs sur leur dû,; étaient, eux, incapables d’assurer sur le terrain pour redonner de l’espoir à leurs fans qui sont en droit de se remémorer le scénario catastrophique de la saison 2003/2004, quand la JSMB avait alors connu une descente aux enfers, six ans seulement après sa première accession en ligue 1. Avant-hier face au RCA, les joueurs de la JSMB avaient, certes, une grosse pression sur les épaules, du fait d’être tenus notamment par l’obligation du résultat, mais, seulement, l’enjeu de ce match en valait tout de même beaucoup de sacrifices et de volonté de leur part, eux qui étaient totalement out malgré l’appel à la rescousse du franco-congolais, Davis Lonhongou, qualifié à la dernière minute, ou encore le retour de Chalali pour secouer la ligne d’attaque. En outre, même le retour de l’attaquant Belgherbi, après sa blessure, n’avait rien apporté de bon à un compartiment constituant le plus grand mal de l’équipe avec seulement neuf réalisations inscrites à son actif. Il faut dire aussi que la parfaite organisation tactique de l’adversaire ne pouvait permettre à la JSMB de débloquer la situation, notamment en première période de jeu où l’on n’avait comptabilisé aucune action digne de ce nom au profit des locaux. En effet, les hommes de Cherif El Ouezzani ont admirablement occupé tous les espaces donnant même l’impression d’évoluer à domicile face à une équipe de la JSMB à court physiquement et surtout mentalement. Disons, enfin, que la réaction des supporters du club, à la fin du match, même si elle est un peu exagérée du fait que leur équipe n’est pas encore condamnée à la relégation, du moins mathématiquement parlant, il n’en demeure pas moins que ces derniers n’ont fait qu’exprimer leur ras le bol d’une situation invraisemblablement imaginaire pour ce club phare de la wilaya de Béjaïa, qui, il n’y a pas si longtemps, côtoyait les plus grands d’Afrique pour se retrouver présentement à lutter pour son maintien parmi l’élite, par la faute des moyens financiers dérisoires dont il dispose (dixit, Rachid Redjradj, DG de la JSMB, tout récemment sur El Djazairia foot, ndlr).
B. Ouari