El Mesdour, ville morte

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La commune d’El Mesdour, à une cinquantaine de kilomètres au sud de la wilaya de Bouira, a été complètement paralysée, hier, par une grève générale des citoyens. Ces derniers ont massivement répondu à l’appel du mouvement associatif local, qui avait décrété la journée d’hier « journée de colère et d’indignation ». Ainsi, les boutiques, les administrations ainsi que les routes, qui mènent vers cette localité ont été fermées. Selon des sources locales, les manifestants visent, par cette opération « ville morte », attirer l’attention des pouvoirs sur la situation de leur commune qu’ils considèrent « critique ». « Notre municipalité est délaissée! Nous n’avons bénéficié d’aucun projet, ni de la moindre aide. L’Etat nous a abandonné », déclarent certains grévistes. Parmi les doléances exprimées, on citera, entre autres, l’amélioration de leur cadre de vie, le bitumage des routes, la réhabilitation de l’éclairage public et aussi le raccordement de leurs foyers au gaz naturel. Par ailleurs, nos sources indiquent qu’une délégation, composées du P/APC, du chef de daïra et d’autres élus, s’est rendue auprès des grévistes, afin d’essayer de calmer les esprits et trouver les solutions adéquates. Toutefois, les protestataires n’ont rien voulu entendre et ont exigé que le premier magistrat de la willaya vienne à leur rencontre. A l’heure où nous mettons sous presse, aucune solution n’a été trouvée et le chef-lieu d’El Mesdour ressemble à une ville fantôme.          

 R. B.

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