«Je veux aider mes élèves»

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Après un stage de perfectionnement en Thaïlande, le mois d’octobre dernier, l’entraîneur de l’AS Pépinière du Kick Boxing et de Muay Thaï, Rabah Titouh, souhaite y retourner pour parfaire encore plus sa formation, mais il bute sur le problème financier. Dans cet entretien, il nous parle de son dernier voyage ainsi que de ses souhaits.

La Dépêche de Kabylie : Parlez-nous un peu de votre voyage en Thaïlande ?

Rabah Titouh : Le voyage a duré trois jours, avec l’itinéraire Alger -Egypte – Bangkok – Phukte. J’ai démarré le 12 octobre pour arriver à Phukte, la ville où s’est déroulé le stage, le 15 octobre, jour de l’Aïd El Adha. Le lendemain, j’ai directement commencé la formation de Muay Thaï, avec Koh, un expert Thaïlandais de 31ans, avec des entrainements quotidiens. C’était vraiment très dur à supporter, vu mon âge et le rythme très élevé des entraînements.

 

Peut-on connaître le but de ce voyage ?

 Le but principal de ce voyage est la formation dans la discipline du Muay Thai et ramener quelque chose de nouveaux à mon pays et à mes élèves. C’est un rêve qui date de très longtemps. Je souhaitais côtoyer le haut niveau et me mesurer aux athlètes de niveau international et m’adapter à leurs méthodes de travail.

 

Après votre retour au pays, comment évaluez-vous cette expédition?  

C’était très positif, et sur toute tous les volets. J’ai ramené beaucoup de nouveautés dans mes bagages, qui hisseront ma carrière sportive. J’ai appris beaucoup de choses sur le haut niveau, notamment dans le domaine technique et celui de la pédagogie. J’ai obtenu, à la fin du stage, un certificat d’initiation de Muay Thaï.

 

Quelle image vous faites-vous, aujourd’hui sur le Muay Thaï après ce voyage?

Franchement, il y a une très grande différence par apport à ce qui est fait dans notre pays. Ils sont très forts au Muay Thaï, c’est le pays le plus développé dans cette discipline et c’est à nous de nous rapprocher d’eux et les côtoyer pour élever notre niveau. Je pense retourner une deuxième fois, au mois d’aout prochain pour, au moins, essayer de ramener un athlète avec moi et organiser un stage en faveur de nos athlètes. Mais ce sera difficile, ce voyage coûte très cher.

Avez-vous touché certains sponsors pour alléger un peu la facture?

Franchement, c’est très difficile de trouver des sponsors, car en Algérie, on n’a pas encore cette culture du sponsoring, à part quelques aides minimes, venant de connaissances. Pour le moment, on n’a rien, en dehors de la subvention de l’APC de Béjaïa, d’ailleurs je profite de cette occasion pour remercier M. Merouani. On a eu des promesses, dernièrement, pour une nouvelle rallonge, dans le BS, et on attend toujours. J’espère qu’elle arrivera avant la date du voyage.

 

On vous laisse le soin de conclure…

Hamdoullah, j’ai exhaussé mon rêve et je suis revenu dans mon pays avec un diplôme de la grande école Thaïlandaise. J’espère qu’on me laisse travailler tranquillement, surtout au niveau de la DJS. Je ne cherche qu’à me concentrer sur mon travail. J’ai laissé la salle, mon travail, et surtout ma famille, dont mon fils, pendant 22 jours, et croyez-moi que ce n’est pas facile. Mais quand on aime quelque chose, on doit faire des concessions et le plus important est que je sois revenu en bonne santé et utile pour la discipline.

Entretien réalisé

par Zahir Hamour

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