Les travailleurs du prè emploi dans la rue

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Les travailleurs du pré emploi n’abdiquent pas. Ils ont tenu, hier, des rassemblements au niveau des sièges de 37 wilayas pour pousser les autorités publiques à ouvrir le dialogue avec eux et prendre en charge leurs doléances.

«Cette action a connu une large participation des contractuels qui ont tenu à exprimer leur ras-le-bol, quant à l’indifférence des responsables », a affirmé hier, M.Boulsina, coordinateur national du comité des contractuels du pré emploi et du filet social, affilié au Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP). Ce dernier a indiqué que les protestataires ne comptaient pas lâcher du lest jusqu’à l’obtention de leurs droits : « Si les autorités publiques ne donnent pas une suite favorable, prochainement, aux revendications soulevées, nous organiserons un énième rassemblement national à Alger », a affirmé M. Boulsina. Ce dernier mettra néanmoins en avant la nécessité d’ouvrir un dialogue avec les responsables, afin de trouver une issue favorable à la situation professionnelle des contractuels. « Nous avons adressé 3 demandes d’audience au Premier ministre, et une autre à la Présidence, mais en vain », dira, M. Boulsina. Au sujet des 140 000 postes vacants pour lesquels la priorité serait donnée aux jeunes bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP), comme annoncé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, l’interlocuteur  dira : « cela ne va pas régler le problème des contractuels  puisqu’ils doivent passer un concours, alors que nous revendiquons une intégration directe », a-t-il précisé. Dans ce sillage, le même responsable a dénoncé « l’ambiguïté » qui caractérise le traitement du dossier des pré emploi. « Les déclarations des ministres sont souvent contradictoires », a-t-il ajouté. Les protestataires réclament également la mise en application de la loi stipulant rabaissement de l’âge du départ à la retraire, et de mettre fin à la politique de travail précaire. Ils revendiquent aussi la comptabilisation des années d’exercice à l’expérience professionnelle et à la retraite, et le gel des concours de recrutement.

Samira Saïdj

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