Initié en 1999, avec le choix du terrain à proximité du cimetière chrétien, le projet du mémorial dédié aux cinq colonels de l’ex-commune mixte de Draâ El Mizan, à savoir les colonels Krim Belkacem, Ali Mellah, Amar Ouamrane, Slimane Dehilès et Mohamed Zamoum, a connu de nombreux blocages.
A commencer par sa délocalisation, en 2006, et la décision de le construire à l’intérieur de l’ex domaine agricole Aïssat Idir. « Il ne fallait pas lui changer de site d’implantation », regrettera un ancien moudjahid. Et de poursuivre: » Le site choisi initialement est le meilleur ».
Depuis, le projet est resté au stade d’ossature bétonnée laissée à l’abandon. Apparemment, selon des sources crédibles, les autorités locales veulent relancer le projet. » C’est vrai, une enveloppe de 430 millions de centimes a été dégagée par les pouvoirs publics pour relancer le projet. Cette somme servira à la construction de la clôture et à d’autres travaux », nous confiera le maire que nous avons approché à ce sujet. Pour un autre Moudjahid, toutes les communes dont sont issus ces colonels doivent contribuer à la réalisation de cette oeuvre. » Ces héros valent plus qu’un mémorial. Si chacun mettait la main à la poche, on pourra même leur dédier un musée. Citez moi une région d’Algérie qui a enfanté cinq colonels », s’exclamera notre interlocuteur. Concernant, la réhabilitation du carré des martyrs de Maâmar, le maire nous apprendra qu’une fiche technique a été établie. » Nous attendons l’inscription de cette opération. Nous avons aussi celui de Bezazaoua », poursuivra-t-il. De son côté M. Ali Yabadène, en sa qualité de premier responsable de la Kasma des Moudjahidine de Draâ El Mizan nous déclarera qu’il faudrait conjuguer les efforts de tous pour rendre hommage à tous ces martyrs, en prenant en charge toutes les stèles et les carrés qui leur sont dédiés dans la commune. « Il y a aussi la stèle du 1er novembre, au centre-ville, qui a été démolie par un camion, en 2007, et qui devra aussi retenir l’attention de tous. Nous avons fait toutes les démarches nécessaires, mais en vain. Pourtant, cela ne demande pas beaucoup d’argent. Et puis, cette date du 1er novembre est quand même importante dans l’histoire de notre pays « , dira Aâmi Ali, qui n’omettra pas de signaler les dégradations subies par le monument dédié aux Chahid, à proximité du siège de la sûreté de daïra, qui avait pourtant bénéficié d’une opération de restauration. Tous ces endroits sont à sauvegarder et à préserver, d’autant plus que ce sont des repères pour les nouvelles générations qui devront perpétuer l’histoire écrite par nos martyrs, grâce à qui ils peuvent aujourd’hui jouir de la liberté.
Amar Ouramdane