Les travaux de réhabilitation de la RN5 au niveau de la commune d’Aomar, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, traînent en longueur.
Ces travaux, qui ont été lancés au mois d’avril dernier, rentrent dans un vaste plan d’aménagement urbain en faveur de cette commune. Cependant, neuf mois après leur lancement, les citoyens constatent, avec une certaine amertume, que les recommandations données par le Premier magistrat de la wilaya n’ont pas été respectées. Pour rappel, le wali de Bouira, M. Nacer Maaskri, avait lors de sa visité à Aomar, donné des instructions fermes quant au respect des délais de réalisation. « Je ne tolérais aucun retard », avait-il déclaré. Mais force est de constater que les services concernés, à savoir la municipalité et les services de la DTP, n’ont pas respecté une fois de plus, leurs engagements. Cette situation exaspère au plus haut point les citoyens de ladite commune. Certains d’entre eux parlent même de « mascarade ». « Ces travaux devaient être terminé au mois d’octobre dernier. Mais comme vous pouvez le constater, la route est toujours dans un piteux état et les embouteillages ne cessent de se former au chef-lieu », fera remarquer Youssef, un commerçant spécialisé dans le textile. Il est vrai qu’au niveau d’Aomar barrière, la route est, sacrement, délabrée. Les nids-de-poule et autres crevasses sont partout et inévitables. D’ailleurs, les automobilistes et surtout les camionneurs qui empruntent en masse ce tronçon, sont obligés de rouler doucement tant la chaussée est détériorée. Cet état de fait engendre des embouteillages monstres à l’entrée et à la sortie de la ville. Pour parcourir à peine 02 kms, les automobilistes mettent plus d’une demi-heure, dans le meilleur des cas ! Voulant en savoir plus sur le sujet, nous avons tenté de prendre attache avec le P/APC d’Aomar, mais ce dernier semblait se dérober à chaque fois. Un des employés de la municipalité nous a fait comprendre que « le maire aurait subi les foudres du wali, du fait du non achèvement des travaux de réfection dans les délais impartis ». Les citoyens d’Aomar ont, pour rappel, fermé la semaine passée, la RN5 afin de protester contre ce qu’ils ont qualifié de négligence de la part des services concernés. « L’entreprise chargée du projet de réhabilitation de la route ne se présente pas au chantier. Ce dernier est à l’arrêt depuis plus de trois mois, sans qu’aucun responsable ne lève le petit doigt. Notre action a pour objectif de dénoncer la négligence de la DTP et des services de la voirie », ont déclaré certains manifestants. En attendant une hypothétique reprise des travaux, les citoyens comme les automobilistes continuent de vivre un véritable calvaire.
Ramdane B.