Prévue à 9h30, la rencontre, programmée hier par le wali avec le mouvement associatif de la commune de Béjaïa, a débuté avec une heure de retard. Après l’ouverture de la séance par le maire, le wali prendra la parole pour présenter, pendant plus d’une heure et demie, un exposé des réalisations et des projets programmés pour la commune du chef-lieu, avant d’être interpellé par les citoyens présents qui voulaient prendre la parole et exposer leurs doléances. Consentant, enfin, à leur permettre d’intervenir, le wali proposera de limiter le nombre d’interventions à quatre ou cinq. Lui coupant la parole, un président d’association reprochera au wali d’avoir monopolisé la parole et de décider de la limiter aux représentants du mouvement associatif. Le maire interviendra pour désigner les intervenants. Toutefois, les quelques personnes « autorisées » à parler ont soulevé de menus problèmes, occultant, par manque de temps imparti, les préoccupations primordiales de la population. Durant l’exposé du wali, la société civile, présente minoritairement par rapport aux responsables de la wilaya venus en force, a eu à être informée de certains projets que le wali avait tenu à mettre en exergue. Avant de développer son exposé l’orateur s’étalera sur le retard enregistré dans le développement de la wilaya, lequel est dû principalement aux oppositions citoyennes, qui freinent le lancement des projets structurants, et aux fermetures des routes, qui pénalisent les citoyens et l’économie de la région. Par ces actions, on veut étouffer la wilaya de Béjaïa, tonnera Hamou Ahmed Touhami, qui fera remarquer que le port de Béjaïa, qui faisait face à une quarantaine de bateaux en rade, il n y a pas si longtemps, n’enregistre qu’une dizaine en ce moment. En parlant du CHU, de la pénétrante autoroutière, de la voie ferrée, du complexe pétrochimique et du stade, entre autres, l’orateur imputera le non lancement de certains de ces projets aux oppositions des propriétaires terriens, contre lesquels l’administration ne veut pas faire appel à la force publique. Toutefois, il fera savoir que deux assiettes ont été proposées pour l’implantation du CHU, dont la concrétisation se fera, probablement, lors de la venue très prochaine du ministre de la santé. Le téléphérique de Gouraya a été quant à lui, confié à une société française pour un montant de 363 milliards de centimes, en attendant la suite réservée au recours introduit par un concurrent suisse. Concernant le problème du logement, le wali dira que toutes les demandes vont être satisfaites. D’ailleurs, selon lui, le nombre de demandeurs réels est estimé à 7.000, alors que le portefeuille de logements à réaliser, d’ici moins de deux ans, dépasse les 8.000 unités. C’est ainsi qu’il déclarera que deux entreprises, l’une turque et l’autre chinoise, entameront, dès le 24 du mois en cours, la réalisation de 4 200 logements et des assiettes seront dégagées au plateau de Sidi Boudrahem pour lancer 1 300 autres logements. Il dira en substance que Béjaïa aura 6 000 logements, dans une année et demie, en attendant la concrétisation d’un autre projet de 2 000 logements au plateau de Sidi Boudrahem, également. En sus de ces derniers, 380 logements, dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, la récupération, au début de la prochaine rentrée universitaire, des 250 logements de Sidi Ali Lebhar, mis à la disposition de la résidence universitaire, et l’attribution des 195 logements sociaux, dont la liste des pré bénéficiaires est prête, viendront étoffer le parc « logements » de la commune du chef-lieu.
A. Gana