“Il faut aller de l’avant”

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Le Premier ministre Abdelmalek Sellal ne pouvait éluder, hier, la question de la présidentielle qui frappe à la porte. 

 De notre envoyé spécial Ferhat Zafane

En effet, face aux représentants de la société civile, réunis dans la grande salle des conférences de la wilaya deTissemsilt, le Premier ministre a fait savoir que pour ce qui est candidats, il est primordial qu’ils soient « des chevaliers de la démocratie et de l’unité nationale », car, pour lui, ce n’est qu’à ce prix que l’Algérie pourra poursuivre son long cheminement vers la stabilité. « Il faut coûte que coûte aller de l’avant », a fait savoir le Premier ministre qui a insisté sur la détermination du gouvernement de poursuivre sa politique sociale. Et de revenir, ensuite, sur les acquis réalisés par la wilaya de Tissemsilt depuis le lancement du plan quinquennal initié par le Président de la République. Les routes tracées, les logements par milliers, les ponts, les universités…etc., sont, pour le Premier ministre, la preuve que « la politique de réconciliation nationale prônée par l’Etat algérien a atteint ses objectifs ». Pour le Premier ministre, il ne peut y avoir de résultats palpables sans la stabilité et l’union. « La vie nous a appris que l’on ne peut réussir sans l’union et l’amour », a-t-il indiqué pour avancer le concept selon lequel « la stabilité est la clé de la réussite et qu’à contrario, en l’absence de stabilité et d’amour, on ne faut pas espérer sortir de l’auberge ».

Par ailleurs, le Premier ministre ne s’est pas contenté de louer les vertus de la réconciliation nationale et l’indispensable unité du pays, loin s’en faut, il a énuméré certains obstacles, comme la bureaucratie et la corruption. Pour le Premier ministre, qui considère que ce sont les pires ennemis du développement et le meilleur moyen de saigner l’économie nationale, « il est urgent de les abolir, quitte à sévir d’une main de fer ». Ce pourquoi, il considère que la lutte contre la corruption est l’affaire de tous. Idem pour la bureaucratie qui  « freine de manière drastique le développement ».

Sur un autre plan, le Premier ministre s’est montré confiant quant au processus enclenché dans le cadre du plan quinquennal. « Il ira à son terme et ce, qu’elles qu’en soient les obstacles », a-t-il martelé en tapant sur le pupitre. Raison pour laquelle il est loisible de déduire que le gouvernement actuel, sous la férule de Sellal n’est pas au bout de sa mission et qu’il est appelé à mettre en pratique toutes les réformes initiées par le Président de la république, Abdelaziz Bouteflika. Certains, parmi les présents, ont vite fait de déduire que le gouvernement Sellal est là encore, le temps qu’il réussisse sa mission.

En définitive, le court discours prononcé hier, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, face aux élus et aux représentants de la société civile, contenait au moins deux signaux. Le premier est que la stabilité du pays ne doit, en aucun cas, être remise en cause, le second est plutôt en rapport avec les candidats à la présidentielle du 17 avril prochain, à l’endroit desquels, il lance un appel à militer pour l’unité nationale et la démocratie. Pour le reste, il n’a été question que de chiffres et de réalisations constatés à Tissemsilt, wilaya qui a longtemps souffert des affres du terrorisme.

  F. Z.

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