«Les Verts ont un grand potentiel»

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L'ancien milieu de terrain international algérien Djamel Belmadi est devenu un entraîneur prometteur.

S’il a joué la majeure partie de sa carrière en France, il a aussi vécu des expériences en Espagne, en Angleterre et au Qatar, où il a opté pour une carrière sur le banc après avoir annoncé sa retraite en 2009 dans les rangs de Valenciennes. Le tout jeune club qatari de Lekhwiya, fondé la même année, lui a donné sa chance, et malgré son manque d’expérience, Belmadi a terminé premier du championnat en 2011 et 2012. Une fois le Qatar désigné pour accueillir la huitième Coupe d’Asie Occidentale, le technicien de 37 ans s’est vu demander de former l’équipe du pays hôte. Malgré une période de préparation courte due aux compétitions nationales, Belmadi a réussi à décrocher le trophée. « Je suis très heureux, car remplir ses objectifs est tout ce que peut souhaiter un entraîneur », confie-t-il au micro de FIFA.com. « Nous avions le trophée en ligne de mire car il représente beaucoup pour les pays de la région. Il est difficilement envisageable de laisser passer l’occasion de la conquérir à domicile. Je suis surtout satisfait de la progression de mon équipe match après match. Nous possédons la meilleure attaque et la meilleure défense, le meilleur buteur et le meilleur joueur de la compétition. Que demander de plus ? » Effectivement, on ne peut rêver mieux pour une première expérience à la tête d’une équipe nationale. « En sélection, le travail est plus dur qu’en club, car les entraînements sont moins nombreux », estime l’ancien milieu de l’Olympique de Marseille. « Mais le défi est excitant. En dehors de la victoire, nous avions aussi pour objectif de préparer une nouvelle génération capable de porter l’équipe nationale. Le Qatar s’apprête à accueillir la Coupe d’Asie et la Coupe du Golfe. Nos remplaçants se sont montrés à la hauteur et nous avons intégré de nombreux jeunes. Tout cela est de bon augure »

« L’Algérie ne doit craindre personne »

Et si Belmadi est totalement investi dans sa mission à la tête de la sélection qatarie, difficile de ne pas garder dans un coin de sa tête un intérêt pour celle de son pays, qui s’apprête à disputer la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014. « C’est un groupe difficile », analyse l’ancien Fennec, qui a notamment participé à la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF 2004. « La Belgique est une équipe forte avec des joueurs très talentueux, qui ont montré leur potentiel en étant parmi les premiers qualifiés. La Russie a une grande expérience, elle est entraînée par Fabio Capello et possède de très bons éléments. La République de Corée a un jeu rapide et a atteint le second tour lors de l’édition précédente. L’Algérie doit faire oublier ses résultats d’Afrique du Sud 2010 et pour cela, elle ne doit craindre personne ! Il faut que les joueurs oublient la tension et la peur. Notre équipe a un gros potentiel et elle doit le montrer sur le terrain. » Comme chaque Algérien, Belmadi a suivi son équipe nationale à la télévision. Durant les instants cruciaux du duel face au Burkina Faso dans le dernier tour, il a évidemment beaucoup souffert avant de souffler. « J’étais heureux et fier de cette deuxième qualification de suite », assure-t-il, avant d’avouer avoir connu des sueurs froides. « Les deux rencontres face au Burkina Faso ont été très compliquées. Au match retour, nous avons dû attendre que Madjid Bougherra fasse trembler les filets pour sentir le rêve se rapprocher. Au coup de sifflet final, tout le monde était soulagé et heureux. Nous sommes très fiers de cette équipe ». D’une Coupe du Monde à l’autre, Belmadi sera directement impliqué dans l’organisation de l’édition 2022 au Qatar, mais avant cela, il sera concerné en tant que supporter des Fennecs par Brésil 2014. « Chaque Coupe du Monde est un événement exceptionnel, mais je pense que cette fois l’émotion sera double vu le niveau des équipes présentes », juge-t-il. « Les prétendants au titre sont nombreux, comme le Brésil, pays hôte, l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas, sans oublier l’Italie et la France. Et au niveau individuel, Neymar sera le chouchou des Brésiliens, et Lionel Messi et Cristiano Ronaldo devront montrer le meilleur d’eux-mêmes. Les stars sont nombreuses dans chaque équipe et nous serons chanceux de les voir s’affronter au sommet ».

In FIFA.

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