La direction des Finances locales du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a organisé dans la journée de jeudi, à la maison de la culture de Béjaïa, une journée d’étude régionale sur le nouveau cadre budgétaire des communes, au profit des élus des communes des wilayas de Béjaïa, Jijel et Mila.
Cette rencontre, qui a pour objectif principal la sensibilisation des élus et des cadres locaux, sur le nouveau cadre budgétaire des communes, a regroupé lit-on dans la documentation distribuée, le représentant de la cour des Comptes, les représentants du ministère des Finances, l’inspecteur général de la wilaya, le directeur de l’administration locale, les chefs des services d’animation locale, les P/APC, les secrétaires généraux des daïras et des communes, les trésoriers communaux et intercommunaux et les contrôleurs financiers des communes. Au cours de la journée, il y a eu de très nombreuses communications sur le budget, son élaboration, son exécution, les recettes et dépenses des communes ainsi que le contrôle financier. Néanmoins, les communications étaient trop techniques et détaillées pour être à la portée de tous les présidents d’APC, issus de divers horizons et dont certains ont des préoccupations portées plus sur la politique que sur la comptabilité. La difficulté est d’autant plus grande que, jusqu’à présent, l’élaboration d’un budget communal d’un chef-lieu de daïra est différente de celle d’une commune qui n’est pas chef lieu de daïra. M. Azeddine Kiri, directeur des Finances locales au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, explique cependant que « le nouveau cadre du budget communal va unifier les budgets pour toutes les communes, quel que soit le statut de la ville où elles se trouvent, et permettra une lecture nouvelle de la comptabilité locale ». Jusqu’à présent, les budgets communaux ne donnaient pas de visibilité. A titre d’exemple, concernant l’enlèvement des ordures ménagères, on n’a pas tous les détails relatifs à ce service. Avec le nouveau cadre, on pourra facilement calculer le prix de revient de chaque tonne de déchets évacuée. Ce nouveau cadre va donc permettre à l’ordonnateur d’avoir un tableau de bord qui va lui permettre d’avoir tous les indicateurs, aussi bien physiques que financiers, pour préparer le prochain budget. Le directeur des Finances locales ajoute, qu’actuellement, « il y a deux types de comptabilité celle des municipalités chefs-lieux de daïras, qui tiennent une comptabilité analytique où figurent les détails des services, et les autres municipalités, qui n’ont pas tous les détails concernant les services. Il y a donc lieu d’unifier et d’harmoniser ces cadres, d’y introduire le système de comptabilité analytique pour consolider les actions des uns et des autres, d’une part, et d’autre part pour mettre sur pied un budget électronique ». Dans cette perspective, le budget sera toujours élaboré discuté et adopté au niveau local, mais les données seront centralisées. Si les informations sont centralisées, conclut notre interlocuteur, « c’est pour avoir un même type de données, mais c’est aussi pour mieux répartir les richesses, qui sont un fond commun à toutes les municipalités ».
B. Mouhoub .