Un rêve nommé fibre optique

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Faire bénéficier leur localité dont la population s’élève à plus de mille âmes, des bienfaits de la fibre optique, de la téléphonie et de l’Internet, était l’une des revendications des habitants de Boumahni, lorsqu’ils avaient fermé la mairie, en décembre dernier, durant une semaine. 

Les discussions entre les élus locaux et les responsables d’Algérie Télécom ont été concluantes, avec des promesses faites, mais, pour le moment, point de projet lancé. « Nous nous sommes entendus avec pour, tout d’abord, deux kilomètres de fibre optique, de Tizi N’dlest jusqu’à Boumahni. De notre côté nous avons donné notre accord pour participer avec nos moyens à la réalisation des tranchées. Nous avons même fait une sortie dans cette grappes de villages », nous dira le maire à ce sujet. Et d’ajouter:  » Trois postes Amsan ont été alors prévus et les sites de leurs implantation choisis, à Izemmouchène, Tizi Ameur et Ath Maâmar. En tout cas, ils couvriront toute la région. Il a été même décidé de doter l’antenne de mairie, en cours de réalisation, en fibre optique dans le but de la doter d’un réseau biométrique « . Il faut dire que les jeunes des villages de cette contrée insistent sur ce projet qu’ils considèrent comme un moyen important de désenclavement.  » Chaque famille à Boumahni a une personne émigrée à l’étranger. Le raccordement de notre localité à l’Internet est une aubaine pour les familles qui font des kilomètres, jusqu’au chef-lieu ou encore Boghni, juste pour discuter, via Skype notamment, avec leurs enfants installés à l’étranger. Si nous considérons ce projet comme prioritaire, c’est parce que nous savons ce que vaut cette commodité », nous précisera un membre du collectif des habitants de Boumahni. De leur côté les parents d’élèves se demandent si réellement ce projet va être lancé de sitôt.  » J’ai deux enfants scolarisés au CEM du village. Pour les différents projets et exposés qui leur sont demandés au collège, ils consacrent leurs week-ends à faire des déplacements jusqu’à Draâ El Mizan, et parfois jusqu’à Boghni, moyennant des frais supplémentaires et des risques en fréquentant les cybercafés. Si nous avions cette commodité ils n’auraient pas besoin de faire toute cette gymnastique et nous pourrions les surveiller. Ce n’est pas commode de laisser une adolescente fréquenter un cybercafé », dira un habitant de Tizi Ameur. En définitive, le lancement de ce projet de fibre optique urge dans cette localité en raison de tout ce qui est avancé comme arguments par les uns et les autres. On est encore loin de la 3G.                        

Amar Ouramdane 

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