Les bordures nord d’Assif N’Sahel se sont transformées, au fil du temps, en falaises qui s’avancent inexorablement vers les oliveraies d’une EAIC sur lesquelles elles grignotent, chaque année, des pans entiers.
Le passage de chaque crue durant la saison hivernale creuse à la base de ces terrifiantes falaises profondes de 30m de hauteur. Elles provoquent de spectaculaires éboulements qui déracinent des dizaines d’oliviers que les violentes crues charrient dans leur sillage. Le lit d’Assif N’Sahel, qui s’agrandit sans cesse, a atteint, à l’heure actuelle, plus de 300 m de largeur après avoir enseveli des vergers entiers dans les légendaires jardins de Thaghzouth N’Ath Mansour, à quelques encablures en amont. Ceci cause irrémédiablement les dégâts sur les terrains agricoles hautement fertiles. Bien plus grave encore, les falaises s’avancent vers des ouvrages étatiques d’envergure sectorielle, tel que le réseau de transport du gaz naturel. Pis encore, elles grignotent sur le terrain d’une ligne électrique haute tension mitoyenne qu’elles finiront, sans aucun doute, par atteindre. Cela, en plus de constituer un danger mortel pour les dizaines d’enfants de Raffour, situé à moins de 400m, qui y viennent jouer à bord de ces vertigineux précipices. La prise en charge urgente de ce cas relaté est une nécessité absolue pour protéger des terres agricoles et sécuriser les citoyens d’autant plus que ce cour d’eau est un réceptacle géant des eaux usées de l’ensemble des communes des daïras de M’Chedallah et Bechloul qui ne tarissent jamais. Il est à noter que ce cas préoccupant a fait l’objet de plusieurs requêtes verbales et écrites adressées par le mouvement associatif de Raffour, Ath Mansour, Ath Vouali et de Chorfa à toutes les autorités locales sans que cela ne fasse réagir aucun des nombreux organismes étatiques directement concernés pour endiguer cette catastrophe qui reste pourtant gérable.
Oulaid Soualah