Le barrage de Oued Lakhal, situé à cinq kilomètres de la commune de Aïn Bessem, subit de plus en plus l’effet de l’envasement issu du transport de matériaux solides de l’érosion des sols. Mis en exploitation en 1984, il est le premier ouvrage hydraulique réalisé sur le territoire de la wilaya de Bouira. Sa capacité initiale de rétention était de 30 millions de M3. Actuellement, elle est d’environ 25 millions de M3. Le reste est constitué de la vase déposée au fond du lac. D’ailleurs, au cours des dernières années, cette vase a été à l’origine de plusieurs noyades de jeunes qui se sont aventurés dans ces eaux boueuses où la vase joue le rôle de véritable ventouse retenant les victimes au fond de l’eau. L’eau du barrage de Oued Lakhal alimentait, jusqu’à ces derniers mois, les daïras de Aïn Bessem, Sour El Ghozlane et El Hachimia, en plus du périmètre irrigué des Aribs (Raouraoua, Aïn Bessem, Bir Ghebalou) où se pratique majoritairement la culture de la pomme de terre. Cependant, depuis la fin de l’année 2013, les agglomérations desservies en eau potables par ce barrage sont progressivement raccordées au nouveau barrage de Koudiat Acerdoun, sis à Mâalla, dans la daïra de Lakhdaria. Ainsi, les eaux du barrage de Oued Lakhal seront, désormais, utilisées exclusivement pour l’agriculture. Les efforts de protection du bassin versant du barrage de Oued Lakhal contre l’érosion ont été déployés par l’administration des forêts, depuis la mise en exploitation de cet ouvrage par les actions de reboisements et de corrections torrentielles. Une étude a même été réalisée dans ce sens par le BNEDER (Bureau National d’Etudes pour le Développement Rural) en 1984. Cependant, ces efforts demeurent insuffisants, vu que la majorité des terrains situés dans le bassin versant sont de nature juridique privée.
M. N.