Une avarie, survenue sur le réseau principal des eaux usées du chef-lieu de daïra auquel a été annexé celui de l’importante agglomération de Vouaklane, a pollué pas moins d’un hectare de terres agricoles semées de blé dur et huit forages, au lieu-dit Oughazi, terrain appartenant à la ferme pilote.
L’avarie est apparue, selon des témoignages de riverains recueillis sur les lieux, lors de la réalisation d’une piste qui a franchi cet ouvrage d’assainissement, il y a plus d’un mois. D’où un refoulement du liquide nauséabond dans un regard d’où il jaillit à flot, durant plusieurs semaines. Selon ces citoyens, une importante nappe phréatique existe sur les lieux. Celle-ci est exploitée tant pour l’irrigation des surfaces semées de céréales que des vergers d’où cette multitude de forages qui parsèment cette surface inondée éparpillés sur un rayon de deux cent mètres.Sur les lieux, il est aisé de constater que l’important débit de cette eau puante, vomie par le regard, a fini par former un lac où stagne le liquide qui ne trouve pas une issue pour s’échapper. D’abord, à cause de la nature du terrain sous forme d’une large cuvette plate. De plus, les déblais qui se sont formés lors de l’ouverture de la piste ont favorisé la stagnation de ce liquide.Nul besoin d’être un ingénieur hydraulicien pour affirmer que les forages et les nappes phréatiques ont subi d’importantes infiltrations polluantes des eaux usées et que la semence de blé dur, qui a déjà germé sur cette surface inondée, est complètement perdue. Cela au même titre qu’une alignée de peupliers, plantés en ces lieux pour servir de brise-vent, dont l’âge dépasse les vingt ans, qui se retrouvent inondé par ces eaux, qui finiront sans nul doute par mourir.Reste à espérer que l’un des plus importante forage des plaines d’Oughazi, géré par l’ADE, et qui sert à l’AEP, réalisé à environ deux cent mètres du lieu inondé n’a pas reçu sa part des eaux usées par infiltrations souterraines, sachant que la nappe phréatique évoquée court le long des abords nord d’Assif N’sahel et que l’ensemble des forages réalisés dans la Vallée de M’Chedallah, le long de ce cour d’eau, sont alimentés par cette nappe. C’est un cas sur lequel doivent se pencher, en urgence, les organismes étatiques concernés, tels que l’ADE, le bureau d’hygiène communal de M’Chedallah, entre autres, d’autant plus qu’un laboratoire sophistiqué d’analyses bactériologiques pour l’analyse rapide d’échantillons des prélèvements d’eau de la nappe en question est opérationnel à la polyclinique d’Ath Mansour.
Oulaid Soualah

