Les ex-travailleurs de l’Entreprise publique de transport urbain de Bouira (ETUB) n’en démordent pas et revendiquent encore et toujours leur réintégration. Dans la matinée d’hier, ils ont organisé un énième rassemblement devant le siège de la wilaya, afin d’interpeller les pouvoirs public sur leur situation. Par ailleurs, et comme il a été mentionné dans nos précédentes éditions, une commission ministérielle avait été dépêchée, dimanche dernier, afin de clarifier la situation et tenter de désamorcer la crise au sein de l’ETUB. Selon les protestataires, cette commission aurait donné 48h au directeur de cette entreprise, pour qu’il réintègre l’ensemble des travailleurs. Mais nos interlocuteurs ont accusé ledit responsable d’appliquer la politique de « la terre brûlée » : « Ce monsieur veut nous entraîner dans son inexorable chute ! Nous le disons haut et fort, nous ne nous laisserons pas faire ! », dira M. Garti, un des contestataires, approché sur les lieux. Selon des sources proches de la DTW de Bouira, les membres de la commission ont effectivement donné un ultimatum au directeur de l’ETUB, lui intimant de « remettre de l’ordre dans son entreprise ». Chose que le responsable n’a visiblement pas pris en considération, puisqu’il n’a pour le moment pris aucune mesure dans ce sens. Dans le but d’en savoir plus sur le sujet, nous avions tenté de prendre attache avec le directeur de l’ETUB, mais visiblement, ce dernier ne semblait pas enclin à nous recevoir. Pour rappel, c’est le 30 janvier dernier, en se rendant à leur lieu de travail, que ces travailleurs ont été empêchés par les agents de sécurité d’accéder à leur établissement.
R. B