«A Zéralda ou ailleurs, la réunion aura lieu !»

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Abderrahmane Belayat, coordinateur du FLN, de concert avec les membres du comité central, a décidé de convoquer la session extraordinaire du comité central, ce week-end à l’hôtel Mazafran de Zéralda. 

Néanmoins, cette session étant soumise à autorisation du ministère de l’Intérieur, la question de son déroulement était encore, hier après-midi, dans tous les esprits. Si Belayat, devait au préalable avoir « réglé l’ensemble des dispositions politiques, organiques, juridiques et organisationnelles permettant la convocation du comité central du parti FLN en session extraordinaire », il s’en est trouvé d’autres versions qui ont avancé l’hypothèse selon laquelle la wilaya d’Alger a rejeté sa demande pour l’organisation de cette réunion, tant attendue par les anti-Saâdani. Joint, hier, par téléphone, Mohamed Seghir Kara, opposant farouche à l’actuelle direction du FLN, a avoué qu’il ne disposait d’aucune information en rapport avec l’autorisation du ministère de l’intérieur. « À l’heure où je vous parle, je ne dispose d’aucune information à propos de cette autorisation. Je sais seulement qu’un groupe de militants est sur place pour récupérer le document. Aussi, si l’autorisation de tenir cette réunion à l’hôtel Mazafran ne nous est pas délivrée, sachez que rien, ni personne ne nous empêchera de la tenir dans un autre lieu », a-t-il indiqué. Comprendre, par là dans une des Mouhafadha du parti. A la question, justement, de savoir si le quorum nécessaire pour la tenue de cette session extraordinaire a été atteint, l’ancien ministre du Tourisme a répondu par l’affirmative. « Les deux tiers du CC sont acquis », a-t-il lâché pour signifier que ce paramètre n’est plus un écueil pour convoquer une session du CC, conformément à la loi organique du parti. L’on croit savoir, également, que l’octroi d’une autorisation pour la tenue d’une session du CC du parti est tributaire d’une démarche qui pourrait être à l’origine du  blocage.  En effet, selon Rachid Assas, Sénateur et membre du bureau politique du FLN, «Même s’ils réussissent à collecter un tel nombre de signatures, la loi est claire, ils doivent introduire leur demande auprès du secrétaire général du parti, reconnu par le ministère de l’Intérieur. Avant l’élection de Saâdani, ce poste était vacant. Aujourd’hui, tout est clair, et parler de l’article 9 du règlement intérieur n’a aucun fondement », a-t-il ajouté. Deux tendances, deux versions et plusieurs questions. D’un coté les choses semblent évidentes pour les pro Belayat quant à la tenue de cette session du comité central du FLN, synonyme de fin de règne de Amar Saâdani, et de l’autre, la version, dite officielle du parti, qui n’accorde que peu d’intérêt à cette convocation pour le motif que « Belayat et sa troupe n’ont pas eu l’autorisation et ne l’auront pas !».

Ferhat Zafane

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