«La famille du club doit s’unir»

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C’est avec un regard de connaisseur que l’ancien joueur de la JSMB des années 70, Nacer Yahiaoui, très respecté du reste dans les milieux sportifs béjaouis, nous parle de la situation de son équipe de toujours. Ainsi, pour cet ancien chargé de la communication et DTS des jeunes catégories de la JSMB, seule l’union de tous les enfants du club pourra sauver encore les Vert et Rouge des affres de la relégation en ligue 2.

La dépêche de Kabylie : La question se pose d’elle-même, que vous inspire la situation de la JSMB qui occupe toujours la place de lanterne rouge du championnat avec seulement 13 unités en 18 journées disputées ?

N. Yahiaoui : Que de la tristesse. Oui, c’est le cas de le dire pour un club qui jouait il n’y a pas si longtemps les premiers rôles en championnat, avec les Boucherit, Bachiri, Kacem, Ouali et autre Djellit qui font, actuellement, les beaux jours du MCA, mais aussi d’autres joueurs qui font de même avec d’autres clubs, à l’image de Gasmi avec l’USMA et d’autres encore avec le CSC. Néanmoins, il ne faut pas être alarmiste, bien au contraire. En tant qu’enfant du club, je suis optimiste pour une issue heureuse de la situation actuelle de la JSMB, qui j’espère de tout cœur, finira bientôt par retrouver tous ses repères pour sortir la tête de l’eau. J’estime qu’on aurait pu éviter toutes les erreurs commises à l’intersaison en matière de recrutement et de préparation. Je dis cela non pas pour dénigrer X ou Y, bien au contraire. A cet effet, je dois surtout avouer que le président Boualem Tiab et Rachid Redjradj ont beaucoup donné à la JSMB, contrairement à ceux qui exigent leur départ. Cela dit, je crois que l’équipe est en train de revivre le cauchemar de la saison 2003/2004, avec l’arrivée de Benzekri à la barre technique et le rajeunissement de tout l’effectif de la JSMB qui s’en était alors suivi pour le résultat qu’on se remémore tous aujourd’hui. Bien évidemment, je ne souhaite pas pour mon équipe de cœur de revivre le même scénario. Mais seulement, la clé de son sauvetage réside, cette fois-ci, dans l’union sacrée de tous ses enfants. Cela dit, j’estime que les anciens joueurs de la JSMB que nous sommes, avions notre part de responsabilité car on ne s’est pas encore impliqué d’une manière ou d’une autre, pour sauver les meubles. Mais, ma foi, il n’est jamais trop tard pour bien faire pour peu qu’on ressoude les rangs afin de  permettre à la JSMB de retrouver son lustre d’antan et lui éviter le purgatoire cette saison encore.

Donc vous imputez la situation actuelle au mauvais recrutement qui a été réalisé à l’intersaison ?

Ce n’est pas le recrutement qui est mauvais en lui-même, mais il aurait été tout de même plus judicieux de garder les Cédric, Zerrara et autres Derrag pour encadrer tous ces jeunes. Même la préparation estivale a été mal réfléchie par l’entraîneur de l’époque qui est, pourtant, un grand technicien en Algérie. Pour cela, il aurait été plus bénéfique à toute l’équipe de se préparer en Tunisie qu’ailleurs. Voilà tout.

Un mot peut-être aux supporters du club ?

Oui, il faut dire que les fans de la JSMB ont abandonné leur équipe favorite car, ils ne croient plus en elle. Mais sachez que cela serait une erreur que de croire que le sort de la JSMB est déjà scellé. Non, les joueurs sont capables d’un sursaut d’orgueil pour permettre à l’équipe de remonter au classement. Pour cela, les supporters doivent revenir et aider leur équipe à surmonter cette période difficile de son existence. Et le match de ce samedi face à l’ESS, pourrait bien constituer une occasion pour les joueurs afin de se transcender face au leader du championnat et amorcer, par là même, un nouveau départ vers l’avant. Tout n’est pas encore perdu à condition de gagner tous nos matches restants à domicile, ceci tout en grignotant d’autres en dehors de nos bases. Je réitère, enfin, mon appel à tous les enfants du club afin de mettre la main dans la main pour sauver la JSMB avant qu’il ne soit trop tard.

Propos recueillis

par Bouzid Ouari

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