Tizi-Ouzou submergée

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Systématiquement, dès que la pluie tombe, Tizi se transforme en piscine à ciel ouvert. Une vraie calamité pour les citoyens et la preuve d’un réel manque d’investissement de la part des autorités concernées.

Les dernières vingt-quatre heures ont été marquées par les fortes pluies qui se sont abattues sur la région. Une eau qui ne peut être que bénéfique pour l’agriculture. Mais au niveau des villes et des routes, le constat est désolant, devant le manque d’aménagement permettant l’évacuation des eaux pluviales. De cette lacune résultes d’énormes désagréments pour les usagers circulants avec ou sans véhicule. Hier matin, l’entrée Est de la ville des genêts était un vrai cauchemar pour les automobilistes. Un véritable étang, osons le dire, s’est formé au niveau de l’Habitat, rendant la circulation périlleuse. Un peu plus loin, à Tazmalt El Kaf, le même phénomène a carrément causé des accidents. C’est ce qu’a souligné le chargé de la communication de la protection civile dont les éléments en été appelés à intervenir. En effet, souligne le lieutenant Ghezali, les secours ont été appelés pour intervenir lors du premier accident, vers 6h25. Un véhicule léger s’est immobilisé en tentant de traverser la nappe d’eau et a été percuté par un bus. Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer. Moins d’une heure plus tard, deux véhicules légers sont entrés en collision, au même endroit, et pour les mêmes raisons. Mais là aussi, l’accident a été sans graves conséquences, souligne la même source. Un peu plus à l’Est de la commune de Tizi-Ouzou, au niveau du carrefour de Sikh Oumedour, même constat. Sauf que là les travaux d’aménagements de la nouvelle trémie ont leur part de responsabilité. En effet, suite à l’absence de canaux d’évacuation des eaux de pluie, le rond point fut complètement inondé. Et le tunnel n’y a bien sûr pas échappé. De l’autre côté de la RN12, à la sortie Ouest de la ville, au lieudit Bouaid, même topo. Les véhicules étaient bloqués dans un énorme bouchon, sur plusieurs kilomètres, toujours à cause d’une accumulation d’eau. Dans la partie Est de la ville, c’est le carrefour du 20 avril qui était complètement submergé par les eaux. Plus exactement, c’est la rue des frères Belhadj qui était la plus touchée. Une quantité importante d’eau a envahi la chaussée et les trottoirs, rendant cet axe impraticable. Le boulevard Krim Belkacem, de l’autre côté du pont de la Tour, n’a pas été épargné non plus. Une situation qui se répète à chaque tombée de pluies. C’est à se demander pourquoi des mesures ne sont pas prises pour éviter de telles situations. Fort heureusement, seuls quelques dégâts matériels ont été enregistrés. Certaines situations ont néanmoins nécessité l’intervention des éléments de la protection civile. En effet, et selon le lieutenant Ghezali Cherif, les secours ont été sollicités à 3 reprises, dans la matinée d’hier. D’abord au niveau du CEM Base 7 de la nouvelle ville de Tizi-Ouzou. En effet et d’après la même source, la cour était complètement inondée et carrément transformée en piscine à ciel ouvert. Les deux autres interventions ont été effectuées, l’une au niveau d’une habitation à la cité Bouaziz, et l’autre aux 50 logements de Ouacifs. Il est à noter qu’une accalmie est annoncée par les services météo, ainsi que le retour progressif du soleil et du beau temps, en attendant que des mesures sérieuses soient prises pour réhabiliter le réseau d’évacuation des eaux de pluies.

T. Ch.

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