Aït R’zine est l’une des communes de la wilaya de Béjaïa, où le chômage demeure un grand problème auquel est confrontée la frange juvénile. Le manque d’opportunités d’embauches entraîne, de ce fait, des jeunes dans une spirale de l’oisiveté qui pèse lourdement sur leur vie quotidienne. Néanmoins, refusant la fatalité et en attendant de bénéficier un jour d’un emploi stable et bien rémunéré des jeunes ne baissent pas, pour autant, les bras en trouvant, tout de même, des moyens et des astuces leur permettant de gagner honnêtement leur vie ne serait-ce que pour glaner l’argent de poche. En tout cas, c’est l’exemple de ces quelques jeunes de Guendouz, chef-lieu communal, qui ont eu l’idée de vendre des olives sur les accotements. Cette pratique leur permet de faire beaucoup de bénéfices, en ce sens que le quintal d’olives crues se vend, actuellement, à 1 000 DA. Devant des points de vente parsemant la RN106, des jeunes munis de balances électroniques s’adonnent aux transactions commerciales et d’autres, en revanche, ont trouvé l’idée de vendre des cailles et des lapins, qu’ils rôtissent sur place aux clients. Un lapin rôti sur les braises coûte 800 DA, alors que la caille roussie est tarifée à 100 DA l’unité. Des tables sont réservées à cet effet et les amoureux de la chair cuite à la braise s’en donnent à cœur joie. D’autres jeunes chassent les grives et les étourneaux qui pullulent, ces derniers jours, dans la région pour les vendre à 80 DA l’unité. Des chasseurs encagent des grives pour les vendre vivantes à raison de 150 DA l’oiseau. « C’est dire, que la débrouillardise et les astuces ne manquent pas parmi les jeunes pour gagner de l’argent en dépit d’un chômage galopant », nous dit un habitant de la localité.
Syphax Y.