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Le FFS maintient le suspens

Ceux, parmi les journalistes, qui espéraient connaître la position du FFS concernant de la prochaine présidentielle sont repartisbredouilles, hier, à l’issue de la conférence de presse animée par le premier secrétaire, Ahmed Bettatache, au siège du parti à Alger.
Et comme une vieille rengaine et répondant visiblement à un choix « tactique », il faudrait, pour cela attendre « le moment opportun ». « Toutes les options sont sur la table », a fait savoir le premier responsable du parti à la question de savoir si le FFS pencherait plutôt pour la  participation ou le  boycott. L’on ne saura pas davantage, à propos de cette question lancinante, à deux mois de la date fatidique du scrutin.  
Ce qui est certain, pour le plus vieux parti d’opposition, c’est que le parti appelle de toutes ses forces à un changement radical, avec la participation de toutes les forces vives de la nation. En réalité le premier secrétaire national du FFS a déjà livré le fond de sa pensée concernant cette échéance, assénant, à  l’ouverture d’une rencontre sur «les processus de transition démocratique» organisée par le parti au lendemain de la convocation du corps électoral pour la présidentielle, que « la prochaine élection présidentielle sera fermée et l’ouverture du champ politique ne saurait se faire en si peu de temps pour aboutir à un scrutin pluraliste, libre et régulier». Position qui a donné lieu à moult supputations quant à la position du FFS, mais qui reste, pour le moment, ambigu&euml,; en dépit de l’imminence du scrutin. Selon le chargé de la communication du FFS, Youcef Aouchiche, l’ordre du jour de cette conférence a trait essentiellement à la question du rejet, par le bureau de l’APN, du projet de loi introduit par le FFS, relatif à la réhabilitation des victimes de 1963. Motif invoqué pour ce rejet : « Cette démarche engendrerait des dépenses supplémentaires ». Il est clair que cette réponse a fait sortir de ses gongs le premier secrétaire du parti, qui a affirmé hier, que « cet argument ne tient pas la route » pour le motif que « de nombreux projets de lois adoptés ont engendré des dépenses supplémentaires »
Pour rappel, ce projet de loi a été introduit à la fin du mois de septembre dernier, et visait à  indemniser les victimes des événements qu’a vécu l’Algérie entre le 29 septembre 1963 et le 16 juin 1965, et leur restituer leurs biens expropriés à l’époque. Plus concrètement, il vise à «définir les principes et les règles qui réhabilitent les victimes de cette tragédie ». Par ailleurs, actualité nationale oblige, le premier secrétaire du FFS s’est refusé à tout commentaire concernant les déclarations d’Amar Saâdani sur le DRS, qui ont alimenté de long en large les médias, la semaine écoulée. « Au FFS, on n’a pas pour habitude de commenter les déclarations des personnes », s’est-il contenté de répondre.
                       
Ferhat Zafane 
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