L’agence postale de la ville de Tazmalt est quotidiennement submergée par un flux massif de citoyens.
En dépit d’une amélioration tangible du service et le dévouement des préposés aux guichets, il reste encore du chemin à parcourir pour satisfaire les besoins et répondre aux attentes des usagers. Souvent, de longues files d’attente se donnent à voir, surtout en période des virements des pensions de retraites et autres salaires des fonctionnaires. Un spectacle de foire d’empoigne, parfois émaillé de vociférations et de prise de becs. Dans pareilles conditions, même les usagers désirant émettre un mandat ou simplement affranchir un courrier sont mis à rude épreuve. « Avec le temps, nous avons appris à nous armer de patience et à faire contre mauvaise fortune bon cœur. Pour autant que je sache, il n’y a pas d’autres alternatives pour parvenir à ses fins », dira stoïque et résigné un retraité résidant au quartier Merlot. Plus futé un autre retraité venu de la localité de Tiouririne, semble avoir trouvé une échappatoire pour se tirer d’affaire. « Je diffère de quelques jours le retrait de mon solde, car j’attends que la grosse vague des usagers passe pour me faire servir. C’est aussi simple que ça », déclarera-t-il.Par ailleurs, même le distributeur de billets, installé à l’entrée du bureau de poste, fait souvent des siennes, nous signale-t-on. « De quel service Algérie Poste peut-elle se prévaloir quand cet automate n’est pas alimenté en liquidités ou carrément hors service ? », s’interroge un enseignant de Tazmalt. Un autre cadre de l’éducation voit dans cette pression persistante sur les services postaux, la résultante d’un déséquilibre entre une croissance démographique importante et l’offre de service public, qui n’a pas suivi la même tendance. « Construire une nouvelle agence postale et moderniser le service s’imposent pour sortir de l’impasse et se mettre au diapason », préconise-t-il.
N. M.

