C’est l’une des routes les plus fréquentées du versant sud de la wilaya. Il s’agit de la RN30 entre Draâ El-Mizan et Takhoukht, en passant par Ain Zaouïa, Boghni, Mechtras, Tizi n’Tléta et Ouadhias.
Certes, cet axe routier a subi une opération de réhabilitation, il y a quelques années seulement, mais son état se dégrade de jour en jour. Depuis le début de l’hiver, d’innombrables nids de poule et crevasses y sont apparus. Dès la sortie de Draâ El Mizan en allant vers Boghni, l’automobiliste doit se livrer à des manœuvres dangereuses pour éviter tous les dangers qui pourraient lui causer des désagréments. » C’est un sol argileux et mouvant. Dès la pose de la couche de base, il faudrait obtenir un bon compactage, sinon le bitume ne tiendra pas. Et c’est ce que nous voyons. Et puis, il ne faut pas oublier qu’en certains tronçons, il manque des caniveaux pour le drainage des eaux pluviales. Quand les eaux ruissèlent sur la chaussée, cette dernière ce dégrade vite », constatera un chauffeur de taxi assurant la ligne Draâ El Mizan- Boghni. Devant cet état de fait, les automobilistes commencent à bouder cet axe. » Nombreux sont les taxieurs qui ont abandonné cette route, préférant soit changer d’activité ou opter pour une autre ligne. On travaille pour les réparations de nos véhicules et on ne gagne presque rien », nous dira un autre transporteur. Eu égard de son importante et du trafic intense qu’il accueille chaque jour, sa restauration urge. » On pourrait réaliser de ce côté une voie express parce qu’elle est large, même si on voulait l’élargir davantage, il n’y aura pas d’obstacles à cela », estimera un autre usager de cette RN30. Tout le monde souhaite que l’évitement prévu pour éviter la ville de Boghni soit réalisé le plus vite possible afin d’échapper aux embouteillages. » Pour se rendre à Ouadhias, il faut prendre son mal en patience dès que vous arrivez à l’entrée de Boghni. Et ce, notamment le dimanche, jour de marché hebdomadaire, vous ferez au moins une heure pour traverser le centre-ville. A quand cet évitement? », s’interrogera un livreur d’eau minérale d’Agouni Gueghrane.
Amar Ouramdane