Pour la énième fois, la coordination des associations et comités de villages rencontre les autorités pour faire le point sur la suite à donner à sa plate forme de revendications.
Dans cet ordre d’idées, une réunion a regroupé la semaine passée, d’un côté les représentants de vingt et un comités de villages et associations de quartiers, et de l’autre côté le chef de daïra, le maire et les responsables de la STP et de l’hydraulique. Ainsi, toutes les revendications ont été discutées une à une. Après avoir abordé l’état des routes qui, selon les représentants des villages sont déplorables, une attention a été accordée à l’AEP. « Beaucoup de fuites sont recensées dans toute la région et l’eau n’arrive pas de manière régulière dans nos robinets. Pour cela, nous avons interpellé les concernés à venir à bout de cette situation », nous confiera un représentant d’une association. Quant au réseau routier, l’attention des autorités est attirée, notamment sur le CW107, un axe routier important qui relie le chef-lieu à plusieurs villages de la commune, de même que les dangers apparus sur la RN68 depuis le lancement des travaux de son élargissement et bien sûr l’état délabré des axes au centre-ville. Les présidents des associations ont, par ailleurs, interpellé leurs interlocuteurs sur les parcs de vente de matériaux de construction à l’intérieur du tissu urbain et en face de la polyclinique. L’autre point qui a été longuement discuté est l’inscription d’une station d’épuration au niveau de l’oued D’Hous devenu le réceptacle d’eaux usées. A ce sujet, « nous avons appris que le projet est au stade des études techniques », dira l’un d’eux. « En dépit des instructions données par le wali au sujet de l’environnement, nous constatons toujours qu’il y a une décharge tout juste à quelques centaines de mètres des habitations. Alors, nous avons demandé aux responsables de l’éradiquer sans oublier aussi l’abattoir à l’intérieur de la zone d’activité et même celui sur la route vers Tahachat qui continue à dégager de mauvaises odeurs », interviendra un autre participant à la dite réunion. La question qui a fait grincer les dents est celle de l’enveloppe consacrée pour l’accueil du ministre des transports, Amar Ghoul, à Tizi Gheniff. Les représentants des associations voient que c’est une dépense inutile car, selon eux, il n’était pas venu en visite de travail, mais en tant que responsable d’un parti politique. Par contre, le maire ne l’entend pas de cette oreille, car il répondra que cette visite a été bénéfique pour la commune, d’autant plus qu’une gare routière était inscrite pour la région et que d’autre part, le ministre a été à l’écoute des doléances qui lui ont été remises. « Nos doléances ont eu des satisfactions », suffira de nous dire un autre élu. Durant cette réunion, d’autres sujets ont été abordés, tels le litige des lots de terrain à Marako, les manques au niveau de la polyclinique de Tizi Gheniff, le site concernant les deux cents soixante logements en face du commissariat annulé sous prétexte qu’il est traversé par le gazoduc… etc. De leur côté les représentants des subdivisions concernées ainsi que les autres présents, notamment le maire, ont tout de même donné des éléments de réponses en leur possession à toutes les revendications soulevées, tout en attirant l’attention de leurs invités que des engagements sont faits dans le sens de règlement de toutes ces situations selon les moyens existants. « Nous faisons en sorte à ce que tous les problèmes de nos concitoyens soient pris en charge. C’est notre combat et c’est dans ce sens que nous oeuvrons », nous dira un autre membre de l’exécutif.
Amar Ouramdane

