Sedara dans la tourmente

Partager

Les citoyens de Sedara, un village relavant de la commune d’El Hachimia, à une trentaine de kilomètres au sud de Bouira, continuent à vivre dans l’isolement en dépit de leur proximité de la RN08 et de la ville de Sour El Ghozlane. En effet, les familles, qui ont commencé à rejoindre leurs habitations, qu’ils ont abandonnées durant la décennie noire, sont déçues de constater que la situation actuelle n’encourage nullement d’y retourner. Pour preuve, l’état des routes est lamentable, l’éclairage public n’existe pas dans une grande partie du douar, tandis que la distribution de l’eau potable est irrégulière. En outre, les citoyens de ce village souffrent du manque d’infrastructures publiques, à l’instar d’école primaire. Les élèves de ce village parcourent, chaque jour, plus de deux kilomètres pour rejoindre l’école du village voisin Reqab. Le ramassage scolaire étant inexistant, les enfants trouvent des difficultés à rejoindre leurs établissements scolaires, surtout en hiver. « C’est difficile pour nos enfants de faire les déplacements vers leurs écoles en hiver », nous déclare un parent d’élève. Cette situation a eu des répercussions sur les résultats des élèves de Sedara dont figure de nombreux recalés. C’est pourquoi les parents d’élèves sollicitent les pouvoirs publics, pour l’affectation de moyens de transport, afin d’éviter à leurs enfants les retards. Les villageois déplorent aussi l’absence d’une salle de soins. Ce qui contraint les citoyens à se déplacer au chef-lieu de la commune. Ce qui n’est pas du tout facile d’autant plus que les moyens de transport se font rares, à cause notamment de l’impraticabilité des routes. Pendant l’hiver les villageois se trouvent otages des conditions climatiques. « A longueur de la saison hivernale, c’est l’enfer ici. Tout le monde est bloqué surtout lorsqu’il neige », nous dit un citoyen qui déplore le retard qu’accuse le projet de raccordement au réseau du gaz de ville, annoncé pourtant dès 2007. Le village ne dispose pas aussi des réseaux d’AEP et d’assainissement. A ce sujet, un habitant du village nous confie : « Heureusement que nous disposons de fontaines où nous approvisionnons en eau potable. Pour l’évacuation des eaux usées, nous avons eu souvent recours aux fosses septiques». En somme, le village souffre de beaucoup d’insuffisances et ses habitants souhaitent l’inscription d’opérations de développement à même d’améliorer leur cadre de vie.

O. K.

Partager