Des dizaines de jeunes et moins jeunes sont revenus à la charge, avant hier en fin d’après-midi, à Réghaïa en bloquant le trafic ferroviaire entre la capitale et l’est du pays. L’action a été enclenchée, encore une fois, en signe de protestation contre la réalisation d’un centre d’enfouissement technique à proximité de leur quartier situé à la sortie sud de la ville. « Un tel projet de traitement des déchets devrait être réalisé loin de nos foyers pour éviter tout risque de pollution de notre espace vital », clamaient, hier matin, certains habitants de la cité Mohamed El Bey. Ils s’apprêtaient à reprendre leur protesta, en s’attroupant, comme la veille, au milieu des rails. Dans l’après-midi de dimanche dernier, la masse de manifestants avait paralysé le transport ferroviaire entre la capitale et les grandes villes. Les usagers de la ligne Alger-Thénia, notamment les étudiants et autres employés de la zone industrielle ou des administrations, furent contraints de rejoindre leur destination après une grande perte de temps, à bord d’autres moyens de locomotion. « Et ce ne fut guère facile, en pareille circonstances, de trouver un bus ou un taxi », témoignera avec tristesse une dame. Les autorités locales avaient, pour rappel, promis aux habitants, il y a un mois, de transférer ailleurs ce centre d’enfouissement, avec révision des études d’impact. Et ce, à la suite d’une manifestation similaire qui avait duré plus de quatre jours. Mais « l’on a constaté que l’entreprise concernée vient d’installer son matériel dans ce site pour entamer les travaux auxquels nous nous opposons fermement », s’indignent encore les protestataires.
Salim Haddou