Dans la matinée d’hier, les travailleurs du pré-emploi de la commune d’Ait Bouaddou ont observé une journée de protestation afin d’exprimer leurs mécontentements vis-à-vis de la liste des recrutements affichée la veille. Il est à noter qu’un concours de recrutement a eu lieu, il y a déjà plusieurs semaines, pour un nombre de postes d’emploi permanant de pas moins de 19 entre agents polyvalent et administrateurs. Les protestataires ont soulevé en fait, des anomalies qui ont été dénoncées fermement. « Les recrutements ont été faits dans une totale opacité », a lancé Djaffar, l’un des candidats de l’examen qui nous a révélé : « Nous sommes étonnés, voire même choqués de ces résultats et des noms que nous voyons sur la liste. Tous les candidats, pré-emploi, qui ont bossé durant des années n’ont pas eu l’examen. C’est absurde ! ». Sur la même lancée, notre interlocuteur a souligné en outre, que ces résultats « dénotent la façon dans laquelle l’examen s’est déroulé : favoritisme, partisan et clanique ». Si non, s’interroge-t-il « comment recruter une fille qui travaillait dans une autre commune dans le cadre du pré-emploi et la recruter dans notre commune. Nous sommes nombreux pour occuper ce poste. L’examen n’est qu’une poudre aux yeux, une mise en scène pour légitimer le concours ! ». Dans une requête adressée au Premier magistrat de la commune, notre interlocuteur se vaut un délégué des protestataires dont il souligne l’absence de crédibilité de l’examen de ce concours. « J’ai refusé de répondre aux questions du jury, sachant que les jeux ont été déjà faits ! », dira-t-il. Contacté par nos soins, l’adjoint au maire se veut rassurant et nous dira que « l’examen s’est déroulé dans une transparence totale. Un examen que tout le monde peut passer sans aucune distinction ». Notre interlocuteur nous a fait savoir qu’une réunion a eu lieu entre les responsables de l’APC et les travailleurs du pré-emploi de l’APC. « Nous leurs avions expliqué qu’ils sont sur une démarche illégale. C’est à dire qu’ils ont le droit de faire des recours à l’APC et à la fonction publique dans les dix premiers jours après l’affichage de la liste des résultats. Chose acceptée par tout le monde et dans le cas où leurs recours ne sont pas aboutis à leur effet escompté d’autres actions légales peuvent être envisagées », soulignera notre interlocuteur. Quand aux accusations portées par certains, l’adjoint au maire accable les auteurs. « Certains veulent à tout pris semer la zizanie dans l’APC et cela ne pourra changer en rien dans cette institution. Les gens sont conscients », dira-t-il.
A. G.
