L’union nationale des professeurs de l’éducation nationale (Unpef) a continué, hier, sa deuxième partie de négociations avec la fonction publique, afin de trouver des issues adéquates aux revendications soulevées.
“La première étape des négociations a eu lieu en présence du ministre chargé de la Réforme de la fonction publique et des représentants du ministère de l’Education. La poursuite ou la suspension de la grève sera tranchée, après la fin des négociations », estime un délégué de l’UNPEF. à l’issue de la réunion, le porte- parole du syndicat a déclaré que plusieurs points des revendications ont été satisfaites. Tout en affichant sa satisfaction, celui-ci a estimé toutefois, concernant le sort de la grève, que le dernier mot reviendra au conseil national du syndicat qui devait se réunir hier soir. De leur côté le Cnapest-Elargi et le Snapest ont été convoqués, également par la fonction publique pour discuter de leurs revendications. « La réunion avec la fonction publique ne va pas être décisive quant à la suspension de la grève, puisqu’il reste toujours des revendications liées au département de la tutelle qui ne sont pas encore satisfaites», a affirmé hier, Messaoud Boudiba, le chargé de communication du Cnapest-Elargi. Ce dernier a fait savoir que les enseignants d’Alger Ouest ont organisé hier, un rassemblement devant le siège de la direction de l’éducation sis à Chéraga. “Si la tutelle ne donne pas une suite favorable aux revendications soulevées, on organisera d’autres actions d’accompagnement, dont la date sera fixée prochainement», a indiqué M. Boudiba. Ce dernier a tenu à souligner que la déclaration du ministre de l’Education, portant sur la probabilité du report de l’année scolaire, provoque la colère des parents et des élèves. “Une telle déclaration peut faire sortir les élèves dans la rue. Le Cnapest-Elargi entame, aujourd’hui, son 11ème jour de grève. En effet, on peut rattraper ce retard, mais si la tutelle persiste dans son silence, le rattrapage des cours sera très difficile», a précisé notre interlocuteur qui estime que les ponctions sur salaires et les mises en demeure ne vont pas fléchir les grévistes, “car ils sont convaincus par la légitimité de leurs revendications”. Par ailleurs, la confédération des syndicats algériens (CSA), dont font partie l’Unpef et le Snapest, appelle à l’organisation d’un sit-in national, le 23 du mois courant, devant le palais du gouvernement. Cette décision est motivée, selon la Csa, par l’exclusion des syndicats autonomes de la prochaine tripartite. « Cette énième exclusion de la tripartite représente un vrai danger pour la paix sociale », lit-on dans le communiqué du Csa.
Samira Saïdj