Le chef-lieu communal de Saharidj se dégrade au moment où les autres municipalités de la région ont bénéficié d’opérations d’aménagement urbains et de modernisation.
Cette commune est en hibernation. Pire encore, ce qui est déjà réalisé subit une dégradation effrénée, à l’image du boulevard central qui reflète une image triste. Ce vaste boulevard, au milieu du chef-lieu de la commune, qui est, en fait, un tronçon d’un kilomètre de la RN30, a bénéficié en 2009, d’une opération de modernisation avec un revêtement en bitume bitumineux. Hélas ! Une mauvaise planification des projets a eu raison de ce boulevard modernisé avec le lancement de projets de réalisation de réseaux d’AEP, du gaz de ville et de la fibre optique moins d’une année plus tard, le long du boulevard. Ce tronçon a été complètement défiguré sans qu’aucune des entreprises daignent le réhabiliter. Il est aisé d’imaginer l’état de ce boulevard à l’heure actuelle, après le tassement de la terre des fouilles de ces réseaux où se forment de véritables cratères parmi lesquels slaloment véhicules et piétons, et des centaines d’écoliers qui éprouvent toutes les peines du monde à le franchir notamment lorsqu’il pleut. Un fait aggravé par la destruction de tous les avaloirs et autres ouvrages d’évacuation des eaux pluviale dans l’une des régions qui enregistre le plus important taux de pluviométrie et de chutes de neige et qui s’empire à cause d’innombrables fuites d’eau à partir d’un réseau de distribution que l’usure et la vétusté ont transformé en passoire. Un ouvrage sur lequel intervient une entreprise dont les travaux avancent à pas de tortue à cause des faibles moyens humains et matériels engagés, ajouter à de fréquents arrêts plus au moins longs. A cela s’ajoute également une indescriptible anarchie due d’abord à plusieurs activités qui se font dans un désordre total le long du boulevard. On y trouve, en effet, des revendeurs de matériaux de construction, un arrêt où stationnent plus de 60 fourgons de transport de voyageurs, des vendeurs de volailles, des marchands de fruits et légumes qui ont squatté les trottoirs. L’ensemble forme un bric-à-brac avec à l’affiche l’anarchie, la boue et la saleté. C’est à croire que Saharidj est désertée par ses gestionnaires ! Les citoyens, irrités par ce décor désastreux, interpellent les responsables concernés pour intervenir incessamment, afin de remédier à cette situation qui a trop duré.
Oulaid Soualah

