La 16ème tripartite, qui se tiendra demain à Djenane El Mithaq, sera exclusivement consacrée au volet social, selon le patron de l’UGTA,Abdelmadjid Sidi Saïd.
Selon le défenseur du « consommer local », cette rencontre « sera parmi les plus importantes car nous allons traiter, à cette occasion, cinq dossiers dont trois sont des dossiers moteurs », a-t-il indiqué lors de l’installation de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG). Plus concrètement, l’on croit savoir que cette tripartite sera « porteuse de bonnes nouvelles » pour les travailleurs et leurs familles, toujours selon Sidi Saïd qui précisera qu’elle aura à examiner pas moins de cinq dossiers, dont la relance de l’économie nationale, notamment par l’encouragement de la production locale et le pacte économique et social de croissance. Du côté de la centrale syndicale, tout semble baigner dans l’huile quant aux résultats escomptés à l’issue de la tripartite de demain et il en est de même pour le ministre du Travail, Mohamed Benmeradi, qui a mis en exergue la question des salaires des travailleurs. « La question des salaires sera au cœur de la tripartite qui examinera plusieurs dossiers socioéconomiques », a-t-il fait savoir, lors d’un point de presse tenu en son siège ministériel. C’est dire que le contenu des discussions tournera autour des voies et moyens d’améliorer un tant soit peu les conditions de vie des travailleurs. Selon lui, il y a « une dynamique de consensus » au sein de la tripartite afin de trouver les moyens pour prendre en charge les préoccupations aussi bien des travailleurs, que de l’employeur et du régulateur qu’est le gouvernement, insistant sur le fait que « il n’y a aucune agressivité ou animosité ». « « Nous discutons sereinement pour le bien des travailleurs et de l’économie du pays », a-t-il dit tout en qualifiant cette tripartite de « très importante » du fait que des décisions seront soumises au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour trancher en sa qualité de premier magistrat du pays. Vers l’abrogation de l’article 87 bis. Par ailleurs, et à la demande de l’UGTA, le salaire national minimum garanti (SNMG) connaîtra vraisemblablement du changement, en raison de la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs et par ricochet, les difficultés que les retraités ont dans la gestion de leur bourse. Selon Mohamed Benmeradi, cela permettra de régler le problème de l’article 87 bis dont les syndicats demandent l’abrogation. De ce fait, le relèvement éventuel du SNMG aura, évidemment, un impact important sur les salaires, selon le ministre Benmeradi qui a toutefois averti que « dans les conditions de la relance économique, les charges salariales ne doivent pas trop peser sinon elles auraient une influence négative sur l’économie ». Ainsi donc, la tripartite de demain pourrait concrétiser les aspirations des travailleurs en exercice et ceux à la retraite.
Ferhat Zafane