Après un long examen du dossier de la police judiciaire, comportant l’affaire de l’attentat-kamikaze contre l’école des gendarmes des Issers, il y a plus de cinq ans, le tribunal criminel, près la cour de Boumerdès, a rendu son verdict. Un ex-émir de serriate d’El-Ansar, Ali Touati, Alias Abu Tammime, signalé comme repenti en 2009, et l’un de ses acolytes nommé Omar B ont écopé de 20 ans de réclusion. Six autres terroristes ont été condamnés, par contumace, à la peine capitale. Quant au nommé Billal Y, lycéen au moment des faits, il a été finalement acquitté. L’institution judiciaire sus mentionnée a retenu contre eux les chefs d’inculpation d’adhésion à un groupe armé d’homicide volontaire avec préméditation, de détention d’explosifs, ré instauration de la terreur parmi la population et destruction de biens publics.
Le drame a eu lieu le 19 Août 2008, à l’entrée de l’école de la gendarmerie des Issers.
Des dizaines de jeunes y étaient, alors, dans une file d’attente, patientant pour déposer leurs dossiers d’inscription au concours national d’admission à cette école militaire, lorsqu’un kamikaze, à bord d’un véhicule piégé fonça sur eux. Attribué selon les enquêteurs, au terroriste M’hammed B, surnommé Haroun, originaire de Aïn-Taya, cet attentat-suicide avait causé la mort de 56 postulants à une formation dans la dite institution prestigieuse, relevant du ministère de la Défense. On a également dénombré plus d’une soixantaine de blessés, dont des automobilistes, ainsi que la destruction partielle ou entière de 44 maisons, 33 locaux commerciaux et 07 voitures. Selon l’arrêté de renvoi, le kamikaze en question était affilié à un groupuscule irréductible de la phalange d’El-Ansar. Toujours en fuite, six éléments de cette serriate sanguinaire viennent donc d’être condamnés à la peine capitale. Deux autres terroristes, poursuivis dans la même affaire criminelle, en dépit de leur reddition, non loin de Yakouren, quelques mois après cet acte ignoble, ont écopé d’une peine de 20 ans de réclusion. Ce verdict a été prononcé par le juge, après les délibérations ayant ponctué les plaidoiries.
Salim.Haddou
