Le réseau routier à travers la commune de Souk El Tenine, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, est dans un état peu reluisant. Les travaux de gaz naturel, lancés ça et là dans toute la municipalité ont sensiblement détérioré les chemins. Toutefois, là où les travaux sont achevés, la remise en l’état des routes n’a pas été faite. Le cas le plus grave reste sans nul doute le tronçon reliant le chef-lieu communal au village de Tighilt Mahmoud et, plus loin encore, au village voisin d’Ait Abdelmoumène relevant de La commune de Tizi N Tléta. Juste en quittant Souk El Tenine, le chemin commence déjà à montrer ses limites, au niveau du pont donnant sur Mechtras. La route commence à s’affaisser dangereusement et risque, en cas de fortes chutes de neige, comme en 2012, d’être coupée à la circulation pour de long mois, car le ravin en pente raide ne faciliterait pas les travaux de réhabilitation. En montant encore un peu, le cauchemar s’accentue, car les eaux pluviales charrient de la boue et toutes sortes de déchets qui s’amoncellent le long de la chaussée, ce qui gêne énormément la circulation. Aux lieux-dits Aman Inasliyen et Azemmour Amrane, le constat est pire. Le bitume a disparu depuis de nombreuses années, les crevasses sont béantes et les nids de poule foisonnent. Les automobilistes sont contraints de faire des manœuvres pour passer, ils choisissent les trous les moins profonds. Au village Ait Abdelmoumène, le cauchemar continue. La route est simplement impraticable. Les transporteurs ont, d’ailleurs, organisé une journée de grève, il y a quelques mois, pour réclamer son bitumage. Les autorités se sont, alors, engagées à remédier à la situation, mais il n’en fut rien. Ils se sont contentés de quelques camions de terre qu’ils ont disposé sur le sol, en attendant le revêtement définitif qui tarde, malheureusement, à se faire. Les travaux de gaz achevés, le projet de revêtement de toute cette route, allant de Souk El Tenine jusqu’à la limite du village d’Ait Abdelmoumène, a été confié à la société nationale des travaux publics, Sonatro, mais l’entame du chantier est renvoyée aux calendes grecques, au grand dam des élus, harcelés par la population et les usagers, qui voient leur véhicules malmenés par le très mauvais état de la chaussée.
Hocine T.
