En assistant à une conférence donnée, samedi dernier, au centre culturel d’Aokas, par l’auteur Brahim Bouchefa qui a présenté son recueil de poésie, notre attention a été attirée par l’état de délabrement de cette structure culturelle. En cet après-midi pluvieux du samedi dernier, le responsable de ce centre s’affairait à vider les divers récipients posés à même le sol pour contenir l’eau de pluie qui s’infiltre à travers la poreuse dalle. « Depuis un semblant de rafistolage opéré il y a une décennie de cela, le centre n’a subi aucune réparation », dira, d’un air désolé le responsable de cet établissement. Abritant le siège de l’association culturelle « Rahmani Slimane », laquelle ne cesse de multiplier les activités et les associations Azday et CAP vert, très actives également, le centre culturel d’Aokas donne l’image désolante que l’on réserve à la culture. Outre les sièges de ces trois associations, le centre culturel sert de lieu de diverses rencontres organisées dans la localité par l’APC, les partis politiques ou le mouvement associatif. Deux bibliothèques gérées par les associations « Rahmani Slimane » et « Azday » s’y trouvent également, lesquelles proposent une kyrielle d’œuvres à la lecture. Hélas, malgré la volonté du mouvement associatif, ce centre culturel est à l’état d’abandon total. Un circuit électrique défaillant, manque flagrant d’équipements et fermeture de la structure durant les week-ends dénotent du peu de considération accordée au secteur. Alors que la direction de la culture de Béjaïa a émis le vœu de se l’approprier, l’APC refuse de le libérer. Cette dernière voudrait le donner en gérance à la direction de la culture tout en gardant la structure comme un bien communal. Aucune solution n’a été trouvée entre les deux institutions et entre temps, c’est la jeunesse Aokassienne et la culture en général qui sont pénalisées. « Pour cela, un appel a été lancé par les jeunes de la région pour sauver la culture », dira Réda, le président de l’association Rahmani Slimane.
A. Gana