Des dizaines de chômeurs de la commune d’Ath Mansour se sont dirigés, avant-hier, vers la base de vie de l’entreprise chinoise chargée de réaliser la bretelle de l’autoroute M’Chedallah-Béjaïa pour en bloquer l’accès. Leur objectif était de protester contre le recrutement de la main d’œuvre hors wilaya. Ils disaient s’appuyer en cela sur la réglementation qui donne la priorité aux chômeurs locaux durant tout le temps que dureront les travaux dans la région. Ce n’est qu’après l’arrivée des autorités locales et les responsables de la société chinoise qu’un compromis a été trouvé. Celui-ci consiste en un quota de postes de travail qui sera réservé aux chômeurs locaux, en respectant les procédures légales qui font obligation à l’employeur d’adresser une offre d’emploi, par le biais de l’agence nationale de l’emploi [ANEM]. Une source proche de cet organisme étatique fera part d’une demande pour le recrutement de vingt-cinq ouvriers, introduite dans l’après-midi de la même journée par les responsables de l’entreprise chinoise. Les chômeurs protestataires nous apprendront, pour leur part, qu’il leur a exigé lors des négociations, de déposer leurs dossiers au niveau de l’APC qui se chargera de les acheminer vers les services de l’ANEM de l’antenne de M’Chedallah. Rappelons que les travaux sur cette bretelle de quelques quatre-vingts kilomètres, entre M’Chedallah et Béjaïa, ont été lancés il y a deux mois et que celle-ci fera jonction avec l’autoroute Est-Ouest. Une nouvelle voie qui mettra sans aucun doute fin aux interminables et quotidiens embouteillages qui se forment le long de la RN26 reliant M’Chedallah et Béjaïa et qui sont la hantise des usagers de cette route à grande circulation, l’une des principales de l’Est du pays.
Oulaid Soualah