Des habitants de Tighilt ferment la mairie

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Des habitants du village « sinistré » Tighilt, sis au chef-lieu de Boudjellil, ont cadenassé hier, toutes les portes du siège de leur APC, afin de crier leur désarroi et leur ras-le-bol quant à leur situation d’habitat qui menace ruine. Dans une déclaration placardée sur les murs du chef-lieu, les acteurs de cette journée de protestation tirent la sonnette d’alarme quant aux risques quotidiens, dans lesquels ils « survivent ». « On habite au bord d’un gouffre depuis des années. On est livré à nous-mêmes », s’écrie un jeune en colère. A ce sujet, les dizaines de citoyens présents devant le siège de l’APC, dénoncent fortement les propos « discriminatoires et racistes » de leurs élus. Pour rappel, l’histoire de ce quartier populeux, formant presque un village à lui seul, remonte à 1979, lorsque des habitants, inquiets, avaient porté leurs préoccupations relatives à la solidité du sol sur lequel sont bâties leurs maisons. Après étude du terrain par les services concernés, toute cette zone longeant une distance qui dépasse 1 000 mètres, fut classée comme étant une zone sinistrée. Depuis, tous les habitants de ce quartier furent indemnisés, soit en espèce pour les uns ou en logements pour d’autres. Le problème, alors, semblait être résolu définitivement. Mais ce n’est pas le cas de nos jours, vu que des familles continuent à y résider et à afficher exactement les mêmes peurs que leurs parents et grands-parents. Il y a quelques jours de cela, ces mêmes lieux ont vécu un autre glissement de terrain, mettant ainsi de nouveaux foyers en péril. En effet, les habitants du village « Tighilt » sont épaulés tout au long de leur protestation par le mouvement associatif local. Ayant refoulé la visite du chef de la daïra de Tazmalt, ces derniers demandent au wali, dans leur déclaration, de bien vouloir rendre compte des résultats du rapport final de la dernière commission d’enquête dépêchée au siège de l’APC, suite aux différentes protestations des citoyens de Boudjellil. Comme ils demandent de prendre, en urgence, les mesures nécessaires afin de mettre fin à une gestion chaotique et catastrophique qui n’a que trop duré. Enfin, il est important de dire que les citoyens entourant les associations locales ne comptent pas cesser leurs actions, jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Le siège de l’APC restera cadenassé et les établissements scolaires paralysés, vu l’absence du transport.

M. S.

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